les ministres des affaires étrangères de l’UE ont décidé, lundi 22 juillet, à Bruxelles, d’inscrire la branche armée du Hezbollah sur leur liste des organisations terroristes . Cet accord politique , réalisé difficilement , après de vifs débats , doit être transcrit juridiquement pour être applicable .
Les ministres européens des affaires étrangères de l’UE ont voulu, selon les observateurs , envoyer , par cette position un message clair à l’Iran et au Hezbollah , en rapport avec les développements du dossier syrien , mais ils se sont , toutefois , gardés de faire allusion à l’implication du Hezbollah dans le conflit syrien, aux côtés de l’armée du régime.
A l’origine de cette position , l’attentat commis , en juillet 2012, à l’aéroport de Bourgas en Bulgarie , impliquant le Hezbollah et qui a fait sept morts dont cinq Israéliens , et une autre attaque qui devrait être perpétrée à Chypre . Les Européens considèrent qu’il y a des pistes nettes qui mènent vers le Hezbollah .
Depuis, les Etats-Unis et Israël n’ont cessé de faire pression sur les Européens pour adopter une telle décision , au moment où le gouvernement libanais a appelé à y renoncer , en invoquant que le Hezbollah est une organisation qui représente une composante essentielle de la société libanaise.
Le Royaume-Uni et la France ont énergiquement défendu , la position . L’Irlande et Malte ont émis des réserves, tout au long du processus de débat et de prise de décision ; quant à l’Autriche, elle n’était pas chaude à ce choix , craignant ses conséquences sur la sécurité des forces de l’ONU implantées au Liban, dans une zone que contrôle étroitement le Hezbollah.
