Dans une déclaration téléphonique à Africanmanager, ce mercredi 20 janvier 2016, le chargé de communication du ministère tunisien de l’intérieur (MI) Walid Louguini a assuré que «la situation sécuritaire dans les régions du Centre-Ouest tunisien connaissant des mouvements de protestation est sous contrôle des forces de l’ordre qui travaille en coopération avec les forces armées », affirmant la volonté du MI de sécuriser toute manifestation pacifique, ajoutant que «je ne crois pas que jeter des bouteilles incendiaires ou allumer des pneumatiques sur les voies de circulation devant des institutions administratives , comme on en a vu dans d’autres régions comme Thala, soit ce qu’on pourrait appeler une manifestation pacifique. Les forces de sécurité ont intervenues, sans usage disproportionné de la force, pour protéger et sécuriser les biens publics et privés, dans le respect du droit à la manifestation et à la revendication pacifique de leurs droits au travail qui sont des revendications nobles et légitimes. Que d’autres personnes essaient de perturber ces manifestations pacifique, c’est contre quoi nous luttons, mais toujours dans le respect des droits et l’application des lois en vigueur».
Le chargé de communication du MI a cependant confirmé que «des manifestants ont attaqué un poste de police et nous croyons que cela ne profite qu’aux éléments terroristes. Les forces de l’armée ont d’ailleurs bombardé les hauteurs de la région où se réfugient ces éléments, ce qui confirme que des éléments terroristes essaient de profiter de ces troubles et nous demandons aux citoyens de ne pas donner l’occasion à ces éléments de profiter de leurs mouvements de protestation, pacifique, pour leurs droits légitimes et auxquels les réponses adéquates seront bientôt apportées par le gouvernement».
Evoquant ce qui s’est passé ce matin à Kasserine, Louguini a indiqué qu’il s’agissait «au début d’une manifestation, en majorité de femmes qui ont été reçues et entendues par le gouverneur de la région. Des mouvements ont par la suite été enregistrés dans les rues avoisinant le siège du gouvernorat qui ont été traités, avec retenue par les forces de l’ordre. Pour l’instant la situation est sous contrôle par les forces de l’ordre ». Louguini a aussi affirmé qu’il «n’y a eut aucun blessé parmi les civils, à l’exception de quelques cas d’asphyxie parmi les manifestants» participant à ces escarmouches, alors qu’on enregistrait «43 cas de blessures légères parmi les forces de l’ordre, dont notamment une fracture de la main»
