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Tunis : 73% des tunisiens souhaitent créer leurs propres projets et Chakhari accuse les banques.

Le chômage des diplômés de l’enseignement supérieur, a été le déclencheur du soulèvement des jeunes contre les choix de développement du pays. Leur révolte a dévoilé les carences du modèle économique qui a généré des inégalités entre les régions et les catégories sociales. Le souci majeur demeure donc la création d’emplois, qui ne peut se faire qu’à travers l’intégration de nombres de plus en plus grands dans un modèle économique actif et rénové. La promotion de l’entrepreneuriat demeure ainsi une solution, pour faire face à la pression que connait le marché d’emploi et au taux alarmant du chômage qui s’élève à 17,6 %.

– Encore des lacunes

Lamine Chakhari, ministre de l’industrie a affirmé qu’un des handicaps à l’entreprenariat est le manque d’engagement des banques spécialisées et la pénurie des fonds pour appuyer les entrepreneurs. Les problèmes liés aux infrastructures pèsent sur la dynamique de création d’entreprises.

Lors d’une rencontre organisée ce mardi 22 janvier autour du thème « l’état des lieux et l’internationalisation des centres d’affaires tunisiens », le ministre s’est penché sur les obstacles qui freinent l’activité de ces centres d’affaires qui ont pour mission l’accompagnement des entrepreneurs. «On a constaté que leurs services se sont limités aux porteurs d’idées, au moment où les prestations accordées aux entreprises demeurent faibles » a affirmé Chakhari. Le diagnostic du ministre met en exergue les difficultés des entreprises tunisiennes à s’intégrer dans tissu économique dans le démarrage de leur activité. Lamine Chakhari a suggéré dans ce cadre, l’instauration d’une nouvelle gamme de motivations en les impliquant davantage dans le développement technologique, la recherche de partenariats et l’ouverture sur les marchés extérieurs. L’objectif étant d’améliorer les services octroyés aux entrepreneurs en les orientant vers les métiers à haute valeur ajoutée. Selon le ministre, cette démarche stratégique coïncide avec la volonté gouvernementale d’accélérer l’investissement dans les régions démunies, et constituera un levier important pour dynamiser l’investissement et la création de l’emploi.

– Beaucoup reste à faire.

Que de chemin parcouru depuis la création des centres d’affaires, mais que de chemin reste à parcourir. Pour Ahmed Bouzguenda, Président IACE, la réussite entrepreneuriale nécessite un engagement personnel mais un soutien et un appui institutionnels, qui sont importants pour transformer l’intention entrepreneuriale en projets concrets et viables, dans la mesure où 73% de la population tunisienne souhaitent créer leur propre projet et plus de 46% sont freinés au démarrage de leur projet. Pour y remédier, il est important de mettre à niveau ces centres d’affaires, compte tenu leurs rôle facilitateur de création d’entreprises.

Accueillant plus de 10 milles porteurs d’idées et accompagnant 2 milles personnes, les centres d’affaires nécessitent un appui pour qu’ils réussissent leur mission à savoir l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Depuis leur création, les centres d’affaires ont permis de parachever le rôle des institutions soutenant les investissements. Ils sont parvenus à réaliser plus de 50 milles contacts, 2000 cycles de formations et 3000 accompagnements.

L’impératif pour Robert Mckinley, expert américain présent à cette rencontre, est d’opter pour une meilleure coopération en consolidant le partenariat entre le gouvernement, le secteur privé et l’enseignement supérieur, dans le but de favoriser le climat d’affaires et promouvoir l’investissement.

Wiem Thebti

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