AccueilLa UNETunis : Abdelwaheb Maater, marchand de tapis persan ?

Tunis : Abdelwaheb Maater, marchand de tapis persan ?

Le passage d’Abdelwaheb Maater à la tête du ministère du Commerce et de l’Artisanat n’a pas été indemne de reproches et de vives critiques, et c’est encore le cas avec de multiples « effets secondaires » dont le plus récent est ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire du tapis persan ».

En effet, la fédération nationale de l’artisanat vient de rejeter énergiquement toute initiative ou quelconque ouverture visant à faire entrer le tapis persan sous couvert d’une prétendue coopération avec la partie iranienne à l’occasion de la tenue du prochain salon national de l’artisanat prévu du 25 avril au 10 mai 2014 au parc des expositions du Kram.

Salah Amamou, président de la fédération nationale de l’artisanat a ainsi été ferme et catégorique dans sa réponse formulée à l’occasion d’une réunion tenue au siège du ministère du Commerce.

Les différentes structures du département ministériel conviés à cette même réunion, à savoir l’ONA , le centre technique du tapis et la direction de la coopération internationale ont aussi été tous du même avis appelant à arrêter le processus de cette opération qui aurait été catastrophique pour ce produit phare de l’artisanat tunisien.

Le tapis fait main tunisien a, en effet, bénéficié de tout temps d’une protection spéciale même à l’occasion de la signature des accords de libre-échange avec l’union européenne ou l’OMC.

Lors de sa dernière visite en Iran, l’ancien ministre du Commerce, Abdelwaheb Maater qui avait en charge aussi le secteur artisanal, a « oublié » ce principe de base et a entamé une coopération avec la partie iranienne qui aurait été couronnée par une présence en force et en toute légalité du tapis persan au salon de l’artisanat tunisien.

Pour les spécialistes, cette opération aurait sonné le glas de cette activité ancestrale en Tunisie et aurait des conséquences désastreuses sur un secteur qui a déjà perdu une grande partie de ses effectifs et dont la production est passée de plus de 600 000 m2 au début des années 90 à moins de 70 000 m2 aujourd’hui.

Il s’agit maintenant de savoir les circonstances exactes dans lesquelles a été prise cette décision et de déterminer les responsabilités des différents acteurs de cette mauvaise comédie.

H.H

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