AccueilChiffreTunis-Commerce anarchique : Les « réguliers » se rebiffent

Tunis-Commerce anarchique : Les « réguliers » se rebiffent

Malgré l’interdiction des étalages anarchiques agglutinés autour de plusieurs marchés et rues, les marchands ambulants ne se soucient ni des règles d’hygiène, ni de la santé des citoyens à qui ils vendent des produits exposés en plein soleil, ni des plaintes des commerçants dont les boutiques connaissent des pertes financières. Ce phénomène s’amplifie de jour en jour dans les rues de la capitale, et ailleurs.

Une affluence qui est en passe de compliquer la tâche aux services de contrôle de la municipalité qui ne peuvent intervenir sans une adhésion collective. Il est grand temps, en fait, pour que l’on aménage un espace adéquat pour accueillir ceux qui veulent pratiquer ce commerce parallèle ainsi que ceux qui aiment acheter ce qu’on est en train d’y vendre et qui sont d’ailleurs nombreux. Des centaines de marchands ambulants bloquent continuellement la circulation automobile et piétonne et vendent des produits d’origine inconnue !

Partant par cette optique, l’Union Régionale de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (URICA) a décidé d’organiser, mardi 16 juillet 2013, un mouvement de protestation devant le siège du gouvernorat de Tunis, afin de protester contre l’implantation anarchique.

Selon l’union, l’implantation anarchique est une menace pour les intérêts des commerçants et professionnelles qui, privés de leur capacité à pratiquer normalement et dans de bonnes conditions leurs activités, se retrouvent dans l’incapacité d’honorer leurs engagements financiers, fiscaux et sociaux.

Ce fléau, selon la même source, cause une concurrence déloyale, des problèmes sécuritaires et fait entrave à la circulation en soulignant l’importance de cette période du mois de ramadan, des fêtes familiales et de pointe dans la saison touristique dans l’activité économique.

L’Union juge les efforts déployés par les autorités tunisiennes afin de lutter contre ce fléau, insuffisants et en dessous des attentes des commerçants implantés légalement, et cela malgré les réunions tenues avec les parties concernées. Elle considère, en outre, que les autorités responsables traitent ce dossier d’un point de vue social alors que c’est un grand dossier économique, puisque ce fléau constitue un réel danger pour la stabilité économique tunisienne.

L’économie informelle représente 30% du PIB en Tunisie

L’économie informelle s’oppose à l’économie officielle et moderne qui assure aujourd’hui, dans les pays économiquement développés, l’essentiel de la production des biens et des services.

C’est dans ce contexte que l’économie informelle représente, en Tunisie, 30% du PIB, selon une étude du Fonds monétaire international (FMI). Ce taux est le même au Liban, de 26% en Jordanie, de 34% en Egypte et en Syrie et de 44% au Maroc.

Le FMI attribue l’importance de l’économie informelle à trois facteurs principaux : les régulations imposées au marché du travail, la faiblesse des institutions étatiques et les taxes importantes. Pour la Tunisie, la réglementation rigide du marché du travail contribue à hauteur de 15% au marché informel. Ce taux passe à 37% pour le Liban et en Egypte, à 29% au Maroc et en Syrie alors qu’il est de à 20% en Jordanie.

Par contre, les taxes contribuent à hauteur de 37% à l’économie informelle en Tunisie de même qu’au Maroc. Elles sont moins importantes en Jordanie (29%), en Syrie (18%) ainsi qu’en Egypte et au Liban (12%).

Nadia Ben Tamansourt

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