A la suite du prononcé du verdict condamnant l’ex-premier ministre de Kadhafi, Al Baghdadi Mahmoudi, livré par la Tunisie aux autorités libyennes, l’ex président Moncef Marzouki a rappelé qu’il avait refusé d’approuver que ce dernier soit livré en attendant que les conditions soient réunies pour un procès juste et équitable, affirmant que Mahmoudi a été livré à son insu et en l’absence d’un entérinement écrit ou verbal de sa part.
Dans une « déclaration à l’opinion publique », a souligné que la remise de Mahmoudi aux autorités libyennes a été le fait du chef du gouvernement de l’époque et des ministres chargés de l’affaire, ce qui a déclenché une crise au sein du pouvoir alors en place , ajoutant qu’il était à deux doigts de démissionner de la magistrature suprême.
Il a précisé que dès qu’il en avait pris connaissance, il a saisi le Tribunal administratif au moyen d’une plainte, aux fins de l’annulation des procédures pratiques y afférentes, ce qui fut ordonné par ladite juridiction, annonçant qu’il rendra publique cette plainte qu’il avait déposée, à l’effet d’éclairer la lanterne de l’opinion publique au sujet d’une affaire qui ne peut en aucun cas se prêter au fourvoiement et la falsification.
Marzouki a encore affirmé qu’il n’a eu de cesse tout au long de son mandat de suivre la situation de Baghdadi Mahmoudi en Libye en dépêchant régulièrement un comité chargé de s’enquérir de son état en prison.