AccueilLa UNETunis-Dissolution des LPR : A point nommé!

Tunis-Dissolution des LPR : A point nommé!

La 21ème chambre civile du Tribunal de première instance de Tunis, a rendu, lundi, 26 mai 2014, un verdict ordonnant la dissolution des Ligues nationales de protection de la révolution (LPR) et de toutes ses filiales en plus de la saisie de ses locaux, conformément aux textes organisant l’activité des associations. Une décision déjà très attendue par une bonne frange de la société tunisienne mais contestée par une minorité parmi ceux appartenant à cette organisation.

Un membre du bureau exécutif pour la Ligue de protection de la Révolution (LPR) a indiqué dans une déclaration, aujourd’hui, au journal Assabah, que « le verdict rendu aujourd’hui et appelant à la dissolution des PLR est une décision politique par excellence prise en connivence avec la justice ».

Il a précisé que la dissolution par décision judiciaire des LPR ne signifie pas leur disparation. « Il est difficile aujourd’hui de faire disparaitre les LPR par voie de décision judiciaire jugement puisqu’elles sont ancrées dans l’esprit des révolutionnaires », a-t-il expliqué. Une conférence de presse sera tenue demain ou après demain par les LPR pour annoncer les décisions prises suite à ce verdict.

Cependant, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Taheri a souligné, dans une déclaration à Africanmanager, que cette décision est une des demandes de la feuille de route et une étape positive pour garantir la neutralité et la stabilité politique au sein du dialogue national.

Il a précisé, dans le même ordre d’idées, que toutes les parties qui parrainent le Dialogue national y compris l’UGTT croient en l’indépendance de la magistrature tunisienne, notamment après qu’il a été établi que ces organisations sont impliquées dans des actes de violence et d’incitation à la violence, selon ses dires.

Il a appelé, dans ce cadre, le gouvernement en place à accélérer l’audition des associations au sujet de leur sources de financement dont principalement celles étrangères, relevant l’existence de plusieurs associations caritatives impliquées dans le blanchiment d’argent et le financement des organisations terroristes.

S’agissant de la loi électorale, Sami Taheri a précisé qu’elle n’a pas remporté l’adhésion de l’UGTT puisque, selon lui, elle ne garantit pas la transparence dans le financement des partis, appelant, par conséquent, à bien surveiller les fonds et les sources de financement étrangères des partis.

La décision de la dissolution des LPR intervient, en effet, après une plainte déposée par le chargé du contentieux de l’État au nom du secrétaire général du gouvernement. Il s’agit également de l’une des revendications des Tunisiens tout comme la révision des nominations partisanes effectuées dans la fonction publique durant la période de la Troïka.

Par ailleurs, des syndicalistes, des agents de la sécurité n’ont pas cessé d’appeler le chef du gouvernement et le ministre de l’Intérieur à engager des poursuites à l’encontre des LPR pour incitation à la violence, ce qui a mené à l’interdiction de certaines manifestations programmées et à l’arrestation, en février dernier, du chef de la Ligue de protection de la révolution au Kram, Imed Dghij.

Soutenus par une vingtaine d’associations, dont la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), une cinquantaine d’avocats ont également présenté des preuves sur l’implication des LPR dans des actes de violence et ont demandé à la justice de prononcer leur dissolution.

Les Ligues de protection de la Révolution sont impliqués, en effet, dans plusieurs actes de violence notamment l’attaque du siège de l’UGTT. Elles sont également accusées d’attiser la montée de la violence politique en Tunisie et de servir le bras armé d’Ennahdha sous couvert de protection de la Révolution.

Khadija Taboubi

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