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Tunis-Emprunt national : Des progrès, mais on est encore loin du compte!

L’emprunt national doit être considéré comme un acte de solidarité et de citoyenneté qui devrait mobiliser quelques millions de dinars auprès de la société », a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, lors d’un diner-débat, organisé, lundi soir, à l’initiative de l’Association des Tunisiens des Grandes Ecoles (Atuge). « On est très avancé au niveau de l’emprunt national mais encore loin des chiffres escomptés », a cependant précisé le ministre, soulignant qu’il reste encore deux semaines pour lever le montant fixé, soit 500 millions de dinars.

Il a affirmé, dans le même contexte, que certaines personnes l’ont contacté pour transférer d’importantes sommes d’argents aux caisses de l’Etat, sans passer par l’emprunt national.

Au sujet de la situation économique du pays, Hakim Ben Hammouda a indiqué que la situation demeure préoccupante et que l’incertitude reste encore grande pour l’année 2014, notamment au niveau des finances publiques, de la balance courante ou encore de l’investissement public. « Les incertitudes planent toujours et font que l’investissement public peine à reprendre alors que la croissance reste fragile », a-t-il dit. C’est à ce propos qu’il a annoncé la création prochaine de deux nouveaux fonds de soutien aux investissements. Le premier sera dédié au soutien des PME d’une valeur de 100 millions de dinars, le second, d’une valeur de 200 millions de dinars, sera consacré au soutien des initiatives d’auto-emploi.

Les difficultés et les incertitudes planent aussi, selon le ministre, sur l’avenir des investissements publics, mais aussi sur le secteur de l’agriculture où les performances sont moins de 3% par rapport à celles de l’année 2013. Les résultats du secteur des mines, de l’industrie chimique et du secteur du tourisme et de l’infrastructure sont également en deçà des prévisions.

Le ministre a souligné, en outre, que la Tunisie a vécu une crise politique assez profonde et importante qui ne pourrait pas passer sans effets négatifs. Selon lui, l’origine de cette crise est due principalement à des difficultés d’ordre structurel liées à l’essoufflement du modèle de développement de la Tunisie qui date depuis les années 70. A cela s’ajoutent les difficultés cumulées après la Révolution : « Nous n’avons pas été en mesure de changer le modèle de développement actuel », a-t-il dit, estimant qu’il est temps de remonter vers un modèle de développement basé sur les nouvelles technologies comme une nouvelle locomotive de l’économie nationale.

C’est ainsi qu’il a appelé à la stabilisation macro-économique à travers la nouvelle loi des finances complémentaire 2014, qui doit aider à maîtriser le déficit, expliquant qu’une politique de stabilisation sans croissance tournerait en une politique d’austérité.

Le ministre a appelé, en outre, à accélérer la mise en place des réformes publiques, fiscales et bancaires : « Les mesures fiscales en période de crise sont essentielles pour défendre les classes défavorisées », a-t-il dit, soulignant que près de 33 accords sont en train d’être conclus avec la partie syndicale, l’UGTT.

De son côté, Chaker Soltani, directeur général de la dette publique au ministère de l’Economie et des Finances, a indiqué que 300 millions de dinars ont été mobilisés dans le cadre de l’emprunt national, et ce durant les trois premières semaines du lancement de cet emprunt interne visant la mobilisation de 500 MD pour renflouer les caisses de l’Etat.

Pour rappel, l’opération de souscription à l’emprunt obligataire national a commencé, dès le du 12 mai 2014, dans l’objectif de mobiliser 500 millions de dinars pour couvrir les besoins en financement du budget de l’Etat de cette année.

Ces souscriptions se font auprès des intermédiaires en bourse et des filiales des établissements de crédit spécialisés en la matière.

Le projet permet de choisir entre trois catégories de souscriptions. La première permet une période de remboursement sur 5 ans pour une valeur nominale de 10 dinars. Le principal sera remboursé sur 4 tranches au taux de 5,95 %.

Le remboursement de la deuxième catégorie a été fixé sur 7 ans pour une valeur nominale de 100 dinars. Le principal sera remboursé sur 5 tranches à un taux d’intérêt de 6,15%.

Le délai du remboursement de la troisième catégorie a été fixé à 10 ans, à une valeur nominale de 100 dinars, sur 8 tranches et à un taux de 6,35%.

La période de souscription s’étalera du 12 mai au 13 juin 2014, et les souscriptions peuvent être clôturées par anticipation ou prorogées à une nouvelle date sur décision du ministre de l’Economie et des Finances.

Khadija Taboubi

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