L’augmentation par la Municipalité de Tunis des tarifs du stationnement dans les parkings et ceux de l’enlèvement et du sabot pour les véhicules mal garés continue soulever un tollé chez les automobilistes qui en perdent leur latin.
L’Organisation de défense du consommateur (ODC) qui s’est déclarée ulcérée par cette valse des étiquettes, a exprimé, par la voix de son président, Slim Saadallah son refus catégorique de cette mesure. Dans une déclaration au quotidien « Assarih », il a qualifié cette augmentation d’ « illogique », soulignant la nécessité de s’attaquer d’abord et avant tout aux conditions dans lesquelles sont effectuées les opérations d’enlèvement des voitures et leur transfert à la fourrière municipale, et les énormes dégâts souvent occasionnés aux pneus arrière, estimés à un coût qui peut aller jusqu’à 500 dinars. Sans oublier l’absence d’un agent de la sûreté lors de l’opération de mise en fourrière, ce qui lui ôte toute assise réglementaire et légale.
La Municipalité serait mieux avisée si elle s’occupait plutôt de l’organisation du stationnement dans les artères de la ville et de ne pas accabler le citoyen de dépenses prohibitives en contrepartie de prestations médiocres, selon ses dires.
S’y ajoute le problème du parc des horodateurs, pour la plupart en panne, obligeant l’usager en quête d’une aire de stationnement à en chercher en écumant rues et ruelles, le plus souvent sans en trouver.
Le président de l’ODC a souligné que l’Organisation a adressé une correspondance au Maire de la capitale lui demandant de revenir sur sa décision portant augmentation des tarifs, et c’est à la lumière de sa réponse que l’ODC déterminera sa position définitive, et le cas échéant, porter plainte auprès du Tribunal administratif.
