AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunis : Human Rights Watch dénonce les conditions de détention des suspects

Tunis : Human Rights Watch dénonce les conditions de détention des suspects

La Tunisie devrait modifier les lois régissant l’arrestation, l’interrogatoire et la garde à vue des suspects, et améliorer les conditions d’incarcération dans les prisons, déclare Human Rights Watch dans un rapport publié, jeudi.

Le défaut d’accès à un avocat pendant l’arrestation et l’interrogatoire place les suspects dans un état de vulnérabilité aux mauvais traitements, et certaines prisons ne répondent pas aux normes de base en matière de nutrition, d’hébergement et d’hygiène.

Le rapport de 65 pages, intitulé «Des failles dans le système: Conditions de la garde à vue des détenus en Tunisie », est la première évaluation publique des conditions dans les centres de détention provisoire de la Tunisie, où sont détenus les suspects en attendant leur comparution devant un juge. Human Rights Watch a documenté des incidents où des agents chargés de l’application de la loi ont maltraité des détenus, lors de leur arrestation et de leur interrogatoire.

« Les failles juridiques qui ont conduit à la maltraitance généralisée des détenus ont survécu à la chute de Ben Ali», a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à Human Rights Watch. « La Tunisie doit rompre avec les mauvaises pratiques, améliorer les conditions de détention, et commencer à œuvrer en vue de s’assurer que les personnes obtiennent leurs droits. »

Pendant des décennies sous le régime du président Zine El Abidine Ben Ali, les organisations des droits de l’homme n’avaient pratiquement pas accès aux centres de détention, où de nombreux militants soupçonnent que la torture et d’autres abus sont monnaie courante.

Sur la base d’entretiens avec le personnel et 70 détenus, Human Rights Watch a documenté de nombreux cas où les autorités avaient violé les droits de la défense des détenus et les a maltraités pendant leur arrestation et l’interrogatoire dans les quatre centres du pays.

Human Rights Watch a également relevé de nombreuses situations dans lesquelles les détenus n’avaient pas droit à une alimentation insuffisante, outre un accès limité à l’eau et au savon, pas de douches, des couvertures sales et insuffisantes, et d’étroites cellules sombres, surpeuplées et insalubres. Certains des anciens bâtiments ont eu des problèmes avec la gestion des eaux usées. Trois d’entre eux n’avaient pas de cours où les détenus pouvaient sortir.

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