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Tunis : Il est temps de débattre la question économique, affirme le président de la CCIT

Mounir Mouakhar, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis (CCIT), estime qu’il est temps de mener des débats relatifs à la question économique. C’est une condition sine qua none pour relancer l’activité et promouvoir l’image du pays, fortement impactée depuis la révolution de 14 janvier. Interview

Comment jugez-vous la situation actuelle en Tunisie ?

La situation économique en Tunisie, il faut la positionner dans un ensemble global. Actuellement, la situation politique détermine un petit peu l’économie et vice versa. Aujourd’hui, la Tunisie traverse une période délicate de son histoire.

Personnellement, j’ai l’impression que la situation s’est améliorée par rapport à celle présentée à l’étranger. En contactant les différentes chambres du commerce et nos différents partenaires, nous avons remarqué que la situation internationale porte atteinte à l’investissement étranger, à l’exportation et au tourisme. Alors que la situation réelle dans le pays n’est pas aussi dramatique que l’on s’emploie à présenter. Il y a une amplification et malheureusement, cela porte nuit à note image.

Si on veut se relancer à court terme, deux secteurs joueront un rôle dans ce processus surtout avec le problème des devises qu’on vit actuellement. Il s’agit de l’exportation et du tourisme, deux activités créatrices des devises dont on a besoin.

Comment peut-on agir pour relever ce défi ?

Cela est lié bien évidement à l’aspect politique. On a des débats consacrés aux affaires politiques, sujet important à débattre et il y a un gouvernement et des gens spécialisés qui sont en train de discuter avec l’ensemble des composantes politiques.

Aujourd’hui, il est temps de développer l’aspect économique. S’il n’y a pas un suivi économique et si les gens continuent à créer un déficit en matière d’image, cela va retourner contre tout le monde et surtout les plus démunis.

Donc, la machine devrait redémarrer pour pouvoir résoudre les différents problèmes.

Sera-t-il possible de réaliser ces objectifs en absence d’une feuille de route claire ?

Notre rôle consiste actuellement à relancer les débats économiques. Il est temps que l’on prenne conscience du fait qu’on est sur un bateau qui devrait résister et tenir la route.

La relance économique reste tributaire de la remise au travail des toutes les composantes de la société. Il est temps de soutenir les entreprises et l’activité économique de façon générale.

Comment structure d’appui, quel serait le rôle de la chambre du commerce et d’industrie de Tunis dans ce processus ?

Nous sommes dans ce processus déjà en encourageant les exportations. On est en train d’établir les contacts avec beaucoup des pays, non seulement au niveau des produits, mais au niveau des services aussi.

On s’emploie à impulser les exportations à partir des missions d’affaires. Nous savons que le marché tunisien est un marché exigu par rapport à la capacité industrielle installée en Tunisie, et il y a beaucoup d’opportunités qu’on peut les exploiter.

On est en train de relever ce défi malgré les difficultés confrontées et l’insuffisance des moyens.

Les principaux problèmes confrontés ?

On note également le déficit en matière d’image bien qu’il ne corresponde pas à la réalité vécue. C’est pour cette raison qu’on est en train de travailler sur cette défaillance qui fait beaucoup des dégâts à l’économie tunisienne et pénalise même le processus de transition.

Parlons de la stratégie de la chambre au niveau de la promotion des partenariats étrangers. D’ailleurs, vous êtes en train de vous préparer pour la conférence permanente des chambres franco-africaines ?

Les préparatifs pour l’organisation de la conférence permanente des chambres franco-africaines vont bon train. Cet évènement incontournable, qui réunit les présidents des chambres africaines, aura lieu à Tunis, en novembre prochain. L’objectif est de relancer les échanges commerciaux et la coopération économique avec l’Afrique, considérée comme un marché potentiel et promoteur.

Wiem Thebti

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