Seulement 155 députés sur 217 ont assisté, ce jeudi, à la séance plénière consacrée par l’assemblée nationale constituante, à la situation générale en Tunisie. D’ailleurs, elle n’a entamé ses travaux qu’après deux heures de retard, faute de quorum.
L’intervention la plus notable faite, lors de cette séance, l’a été par Sahbi Atig, président du groupe parlementaire d’Ennahdha qui a appelé tous les partis politiques à « faire preuve de fermeté afin que ne soient pas torpillées l’expérience démocratique et l’unité nationale et pour faire échec au plan d’atteinte à la sécurité à la légitimité et à l’ingérence des parties étrangères ».
Il a dénoncé, en outre, « certaines déclarations et accusations irresponsables, estimant que l’assassinat de Chokri Belaid n’est pas uniquement un coup porté au Front populaire, au premier chef, mais au gouvernement, à Ennahdha et à la Tunisie entière ».
Sahbi Atig a indiqué que l’heure n’est pas à « la surenchère sur la légitimité et le sang » et que l’attachement à la légitimité signifie l’attachement à la volonté du peuple qu’il a exprimée à travers les urnes.
Enfin, il a réitéré le refus d’Ennahdha à l’initiative de Hamadi Jebali de formation d’un gouvernement de technocrates, affirmant que « pareil gouvernement est généralement formé suite à un coup d’Etat militaire pour gérer les affaires du pays ou suite à une révolution », soulignant que « la question a été tranchée à travers les élections, et le gouvernement a été choisi ».