AccueilLa UNETunis : Le caritatif , adjuvant du terrorisme ( experts sécuritaires)

Tunis : Le caritatif , adjuvant du terrorisme ( experts sécuritaires)

Le Chef du service de la prospective et de la lutte contre le terrorisme, Mazen Chérif, a affirmé dans une déclaration à Africanmanager, qu’on ne peut pas venir définitivement à bout du terrorisme que s’il est extirpé à la racine, soulignant que le terrorisme est un mouvement armé, idéologique et culturel. C’est aussi un mouvement basé sur les réseaux de la contrebande et de la corruption, selon ses dires.

Mazen Chérif a souligné, à ce propos, la nécessité de contrôler les mosquées, les discours des prédicateurs et les associations caritatives qui célèbrent l’idéologie salafiste extrémiste, relevant l’urgence de traiter ce phénomène psychologiquement, socialement et religieusement.

L’expert en sécurité globale a affirmé, en outre, qu’il existe plusieurs associations caritatives actives dans l’enrôlement des jeunes tunisiens pour le jihad en Syrie, citant, à cet égard, l’exemple d’une association estudiantine dans le gouvernorat de Sfax. Il a expliqué que cette association avait dédié tout un immeuble pour les besoins d’ « activités sportives au bénéfice des étudiants de la région » mais où, en fait, elle dispensait des cours sur la pensée « Wahabiste Takfiri ».

Il a ajouté, dans le même contexte, que de nombreux ouvrages glorifiant la pensée « salafiste Takfiri» sont encore en vente dans des librairies tunisiennes, outre les livres conçus pour promouvoir cette pensée auprès des enfants.

Il a appelé l’Etat tunisien à assumer sa responsabilité dans le contrôle du financement des associations quel que soit le domaine d’activités sachant que nombre d’entre elles opèrent sous le couvert d’associations caritatives. Il a recommandé également la fermeture des associations anonymes et la confiscation de leur argent au profit du Trésor public.

Il a appelé, en outre, à contrôler les cheikhs et les prédicateurs qui sont en train de recevoir d’énormes sommes d’argent en contrepartie de leurs activités, selon ses dires.

Des rapports de presse ont signalé déjà que des politiciens, certains députés de l’ANC, des associations caritatives sont impliqués dans ces réseaux et dans l’envoi des jeunes pour le Djihad en Syrie contre d’énormes sommes d’argent en provenance du Qatar reçus à travers des réseaux de recrutement et d’envoi des jeunes tunisiens pour le Djihad en Syrie (3000 dollars au titre chaque personne envoyée en Syrie).

Par ailleurs, selon des rapports de presse proches du régime syrien, des cheikhs qataris ont créé, en Tunisie, après la Révolution, plusieurs associations caritatives qui ont recruté plusieurs jeunes pour le Djihad en Syrie.

Selon la même source, ces associations sévissent parmi les classes les plus démunies en Tunisie et profitent de la situation économique vulnérable de ces populations.

Le colonel Mokhtar Ben Nasr a, de son côté, insisté sur la nécessité de récupérer certaines mosquées qui sont encore sous le contrôle des groupes extrémistes.

Il ya lieu de rappeler que cinq mille mosquées et lieux de culte sont, aujourd’hui, placés sous le contrôle du ministère des Affaires religieuses. Seulement 50 mosquées échappent encore à son contrôle, dont 10 se trouvent à Sfax.

Khadija Taboubi

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