AccueilLa UNETunis : Le Grand Tunis défiguré pour cause d’incurie !

Tunis : Le Grand Tunis défiguré pour cause d’incurie !

Un de nos lecteurs nous a envoyé un article où il fait l’état des lieux des infrastructures routières et de voiries dans maintes régions du Grand Tunis et ailleurs.

Nos infrastructures en général, nos routes, chaussées, ponts et autres ouvrages d’évacuation des eaux de pluie et eaux usées souffrent – eux aussi – énormément de la non-maîtrise de la gestion des affaires courantes du pays et de la population.

En effet, si notre Administration, tant centrale que régionale, et nos institutions publiques ont effectivement démontré, lors de la première phase de la Révolution, une maturité et une efficacité, presque exemplaires, qui ont permis au pays de continuer à – relativement – fonctionner comme à son habitude, l’on constate, depuis plusieurs mois et de plus en plus:

– l’effondrement presque total des collectivités locales,

– la déliquescence des pouvoirs , institutions et organismes chargés de la planification, de la mise en œuvre, du contrôle et du suivi des projets et ouvrages,

– la déperdition des procédures et autres traditions en matière de gestion ,

– la prédominance du laisser-aller et de l’attentisme .

Ce constat se lit ,sans grand effort, sur le paysage urbain, notamment pour ce qui est de :

-l’accélération vertigineuse de l’habitat spontané mais aussi de différentes formes de constructions anarchiques que l’on ne cesse d’observer y compris dans les zones les plus prestigieuses de nos villes et sur des domaines publics réservés aux infrastructures , espaces verts et autres…

– l’occupation ou la transformation en décharges sauvages de la plupart des canaux, déversoirs et terrains vagues et d’évacuation naturelle,

-l’absence d’entretien , de maintenance et de réparations courantes et périodiques pour beaucoup d’ouvrages, réalisations et projets.

Cet état de choses entraîne, évidemment, des risques et contraintes qui ne manqueront pas d’entraver le développement futur de nos infrastructures par d’autres réalisations..

Mais à part cela, l’absence ou l’insuffisance d’interventions d’entretien, maintenance et réparations entraîne aussi la détérioration accélérée, avancée et des fois difficilement rattrapable de nos infrastructures en général et de nos voiries en particulier.

En effet, pour ce qui est des ponts-et-chaussées- les trous, nids de poule, crevasses, sillons et autres dommages qui sont occasionnés par différents facteurs dont certains sont dus à l’inconscience ou à l’irresponsabilité des usagers, d’autres à des accidents et quelques uns à des facteurs naturels.

Mais, nous n’exclurons pas ici l’éventualité que certains dommages sont le fait de vices cachés de la mise en œuvre (matériaux non conformes, exécution déficiente …)

Toutefois, quelles que soient les explications que l’on pourrait apporter à cette situation il est indéniable qu’elle perdure, se banalise et se complique .

Cela est visible, dans le Grand –Tunis, à titre d’exemple, au niveau de la Sortie – Sud , sur le tronçon de la Nationale 1 entre Borj Louzir et Borj Essedria ,sur le Pont de La Goulette , sur ceux enjambant la voie ferrée à Sidi Rezig et à Mégrine ,,sur l’Intercommunale Sud , sur l’Avenue Mohammed 5 et ailleurs…Pour le constater, il suffirait de conduire un véhicule ou de marcher à pieds….

Cela est visible aussi sur d’autres routes nationales et classées. On n’en citera ici qu’une infime minorité : l’Autoroute A 1 entre Hergla et Msaken , la route reliant Slimen à Menzel-Témime ,l’entrée de Monastir des tronçons de la Nationale 1 dans le sud …

La situation dans les traversées des villes et pour ce qui est des voiries communales, semble encore plus grave .Pour s’en convaincre, si besoin est, il n’y a qu’à se promener au centre-ville de Tunis, à l’Ariana, dans l’environnement immédiat du siège du gouvernorat ou du côté de Borj ElBaccouche ,du côté d’Ezzahra ,sur les routes de Jerba ou ailleurs…

Cette situation est plus que mauvaise. Aussi bien pour le confort et la sécurité de la circulation que pour les dépenses inutiles et exagérées qu’occasionnera la réparation dans l’avenir de dégâts maintenant  » ordinaires « qui se transformeront avec le temps en détériorations lourdes et compliquées …

Cette situation est aussi anormale .Puisqu’il est possible, voire même facile, d’y pallier .Il suffirait pour cela que les services concernés assurent un minimum de contrôle et de constat ,qu’ils fassent redémarrer les bonnes pratiques qui ont été développées au fur des années et de l’expérience par nos techniciens .Beaucoup de solutions existent dont : les interventions en régie, le recours aux fonds dévolus à l’entretien dans le Budget , l’application des clauses contraignantes prévus comme garanties dans certains marchés publics tant que cela est encore possible …

Toutefois, il n’est pas exclu que la situation soit encore plus grave que ce que nous pensons. Et alors, il serait urgent de prévoir et de mettre en œuvre, sans délai, un programme exceptionnel d’entretien, réparation et maintenance de notre patrimoine en infrastructures avant que les dégradations qu’il subit ne deviennent encore plus catastrophiques…

Nous pensons que cela fait partie des devoirs les plus urgents et les plus prioritaires, et de plus : facilement réalisables, de nos gouvernants « provisoires « .

Sadok Ben M’henni, militant associatif

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