AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunis : Le "je vous ai compris" de Béji Caïed Essebssi

Tunis : Le « je vous ai compris » de Béji Caïed Essebssi

Plusieurs régions de Tunisie étaient gagnées jeudi par des protestations, parfois violentes, au cinquième jour d’une contestation sociale pour l’emploi et le développement. Partie de Kasserine au lendemain du décès par électrocution accidentelle d’un jeune chômeur de 26 ans, Ridha Yahiaoui, qui manifestait contre la suppression de son nom dans un concours de recrutement local, la contestation a ensuite gagné d’autres délégations du gouvernorat avant de se propager à d’autres régions du pays, notamment Sidi Bouzid, Béja ou encore Sousse et Sfax. Le chef du gouvernement Habib Essid qui participait au Forum économique de Davos et devait effectuer une visite officielle en France le 22 et 23 janvier, a décidé jeudi de rentrer précipitamment en Tunisie, où il présidera samedi une réunion extraordinaire du Conseil des ministres.
En plusieurs endroits du pays, des scènes de violence ont eu lieu jeudi, au lendemain de l’annonce par le gouvernement d’un train de mesures au profit des régions défavorisées. Des manifestants jetant des pierres et des bouteilles ont affronté les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène, selon les correspondants régionaux de la TAP. Un policier a trouvé la mort mercredi soir à Feriana dans le gouvernorat de Kasserine. Plusieurs bâtiments publics ont aussi été envahis par des manifestants. La Présidence du gouvernement a mis en garde jeudi contre la possibilité de l’exploitation par des terroristes desrassemblements de protestation et de la dispersion de l’attention des forces de l’ordre.
Des renforts militaires ont été déployés cette semaine à proximité du mont Chaambi, près de Kasserine, où l’Armée nationale a effectué des bombardements.
Un groupe de 7 suspects ont été arrêtés jeudi par l’armée alors qu’ils se trouvaient « dans une zone militaire fermée » sur le site, a par ailleurs indiqué le ministère de la Défense.
Commentant les événements, le président Béji Caid Essebsi a dit, mercredi, comprendre les mouvements deprotestation. « Bien qu’ils soient légitimes, ces mouvements de protestation ne doivent pas être amplifiés»,a-t-il toutefois précisé.
Cette tension sociale intervient alors que le pays vient de boucler une année morose sur le plan économique, marquée par plusieurs attentats terroristes et qu’il vit au rythme d’une crise politique du parti arrivé en tête lors des législatives de 2014, dont plusieurs députés et cadres ont démissionné récemment.

TAP

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