AccueilLa UNETunis : Les 7 mensonges capitaux d’une Nahdha qui se transforme en...

Tunis : Les 7 mensonges capitaux d’une Nahdha qui se transforme en une «Nakba» !

Plus de 400 jours après la prise de tous les pouvoirs par Ennahdha, le parti islamiste dont le nom signifiait «la renaissance», devient de plus en plus synonyme de «Nakba» ou catastrophe. Il voulait islamiser la société tunisienne, considérée hérétique et très loin des préceptes de l’Islam, Ennahdha n’a réussi qu’à la retourner contre elle. Il voulait faire de la Charia le péché originel de toutes les législations, Ennahdha ne réussira qu’à exacerber le caractère laïc de la société tunisienne. Il voulait faire régner l’ordre et la paix en Tunisie, Ennahdha ne réussira qu’à lâcher la bride au banditisme, faire régner le désordre dans les rues, répandre les armes et diviser la société en deux camps. Il voulait apporter la prospérité, Ennahdha ne réussira qu’à semer chômage, misère et vie chère. Il se présentait comme porteur d’anges, Ennahdha ne réussira qu’à libérer les 4 chevaux de l’apocalypse.

Plus de 400 jours après sa Constituante, c’est toujours l’incompétence qui gouverne, la justice qui hiberne, le visage de la loi qui reste toujours terne, l’investissement qui demeure une simple baliverne et le développement régional endormi dans la caverne. Toute au long de cette période, le parti au pouvoir en Tunisie n’a fait que berner son monde, avec force langue fourchue, double langage, marchandage politique et même mensonges. En voilà les 7 capitaux.

 

– La Constitution dans une année ou un peu plus !

Tout de suite après les élections de la Constituante, le parti Ennahdha, comme d’autres, à l’exception du CPR qui aura été le seul à tenir à ses principes, a signé un document où il s’obligeait à terminer l’écriture de la nouvelle Constitution, en une année ou un peu plus. La Tunisie terminera bientôt la seconde année depuis ces élections, sans qu’aucune date ne soit officiellement, consignée noir sur blanc, pour cette Constitution. Elle éloigne ainsi chaque jour un peu plus l’échéance de la période de transition et l’avènement des élections où les derniers sondages ne lui donnent plus la main.

– Le mensonge des élections pour gouverner.

Tout de suite après les élections d’octobre 2011, Ennahdha et ses filiales à l’ANC (Assemblée Nationale Constituante), dénient leur acte de naissance, déclarent l’ANC seul maître à bord et maître d’elle-même et s’imposent en équipe gouvernante. Des ministres, d’Ennahdha et du CPR, propagent, depuis cette date, ce mensonge sur les différents plateaux TV de la Tunisie, chaque fois qu’un opposant leur rappelle les défaillances de leur légitimité électorale.

– Le programme des 365 points.

Parti gagnant aux élections d’octobre 2011, Ennahdha avait fait publicité d’un large programme d’action. Il contenait 365 points, englobant tout, de la politique à l’économie. Deux budgets et deux lois de finances après, peu, très peu, trop peu de points de ce fameux programme qui ouvrait les portes du paradis, ont été mises en exécution. Précisons aussi que ce programme était échafaudé pour une période transitoire d’une année et devait s’étaler sur 5 ans. La Tunisie n’en a vu que du feu !

– Le mensonge du meilleur gouvernement au monde.

Sitôt tous les pouvoirs pris entre ses seules mains et le reste partagé avec le CPR et Ettakattol, Ennahdha concocte pour sa Tunisie, un gouvernement de plus de 80 personnes. Un composé de petits hommes d’affaires immigrés, d’anciens prisonniers, d’amis et de parents. Un gouvernement qui multipliera les gaffes et les bourdes de tous genres et qui s’illustrera, par certains de ses membres, dans certaines affaires, pour le moins scabreuses qui l’éclabousseront. Plus d’un ministre dans ce gouvernement et un gendre en particulier, en parleront comme étant «le meilleur gouvernement du monde». Il finira pourtant sur un cuisant échec, avoué par son propre chef lorsqu’il finira par présenter sa démission et jeter l’éponge pour laver l’affront à son chef.

– Le mensonge du projet de société.

Devant toute la Tunisie et ses partenaires étrangers, Ennahdha s’était affichée, pendant la période pré-électorale, comme un parti islamiste modéré, porteur d’un projet d’une société laïque, mêlant, dans la joie et l’acceptation de tous et par tous, religion et valeurs sociétales modernes. Une fois ses griffes plantées dans la chair de l’ANC, elle tente d’imposer la Charia, remet en cause le code de statut personnel, incendie les bars, lance ses barbus à l’assaut des plages, instaure de fait le mariage coutumier, laisse embrigader les enfants dans les cercles religieux, voudrait marier les jeunes filles encore pubères, voudrait faire des classes pour filles et d’autres pour garçons et ouvre grandes les portes du pays aux Wahhabites et autres prédicateurs d’un islam vieux de 14 siècles.

– Les liens secrets et occultes avec les ultras du Salafisme.

Présenté aux Tunisiens et promu, en Europe et aux Etats-Unis, par quelques hommes d’affaires amis récupérés dans les rangs de l’ancien régime, comme un mouvement islamiste modéré, le parti au pouvoir en Tunisie Ennahdha n’a jamais voulu, ni reconnaître, ni rompre ses liens avec les groupes salafistes jihadistes. Des mois durant, le leader de ce parti tentera de dissimuler ces liens secrets et occultes. Il libèrera de prison ses éléments les plus belliqueux qui ont pourtant porté les armes contre leur propre pays. Il approchera de lui, ses dirigeants les plus ultras, en assurera la promotion sur les télévisions et refusera d’arrêter certains d’entre eux accusés d’actes avérés portant atteinte aux intérêts supérieurs de l’Etat. Ces groupes salafistes jihadistes amassent les armes et tuent les politiciens, comme le confirme le ministre nahdhaoui de l’intérieur. Rien n’y fera. Ils ne seront jamais inquiétés.

– Le mensonge de l’indépendance et la neutralité de l’Administration.

Attendu depuis juillet dernier, le remaniement ministériel piétine toujours sous l’effet de l’intransigeance partisane et politicienne d’Ennahdha. Le dernier point d’achoppement identifié, était la séparation Etat-Parti et la sortie d’entre ses mains des ministères de souveraineté. Des journées de marchandage politique après, le guide suprême de la révolution, Rached Ghannouchi déclare, à Radio Kalima que, «nous confirmons la «neutralisation» des quatre ministères de souveraineté, le ministère de l’Intérieur y compris sera sous une personnalité hors des partis politiques».

Le même jour, il signait son refus de signer la «charte de bonne conduite entre les partis politiques».

Cette charte, a souligné Mohamed Kilani cité par Shems FM, stipule la neutralité de l’administration des établissements scolaires ainsi que des lieux de culte. C’est ce que le mouvement Ennahdha n’a pas apprécié et c’est pour cela qu’il a refusé de signé la charte. Ghannouchi est ainsi, à la fois pour la neutralité de l’Administration, déjà noyautée à tous les niveaux par des nominations de ses membres et adeptes, lorsqu’il s’agit simplement de l’énoncer. Il est, aussi, contre la neutralité et l’indépendance de cette même Administration, lorsqu’il s’agit de le signer noir sur blanc. C’est là le mensonge. Mais son parti n’en est pas à son premier mensonge !

KaBou.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -