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Tunis : Les économistes en chœur aux politiques : Cessez vos querelles, l’économie coule !

Les des actes de terrorisme qui ont frappé la Tunisie ont bouleversé le paysage économique et politique du pays. D’ailleurs, les premiers effets se sont fait d’ores et déjà sentir par la baisse conséquente de l’activité touristique et de l’investissement étranger. Une stabilisation sécuritaire et politique effective et durable est une condition sine qua non pour la relance économique.

Selon les économistes tunisiens, l’économie nationale est, actuellement, en berne sous le coup d’une crise politique qui a frappé le pays de plein fouet. La Tunisie ne peut, d’après ces économistes, « sortir de cette crise qu’à travers l’élection d’un nouveau gouvernement de compétences susceptible de gérer au mieux les affaires publiques ».

C’est dans ce contexte que l’Association des économistes tunisiens (ASECTU) a lancé récemment, un « appel urgent et pressant » aux décideurs, à toutes les instances responsables et à toutes les parties influentes pour « faire preuve de responsabilité et faire prévaloir l’intérêt national, en vue de parvenir à des solutions adaptées, le plus rapidement possible, pour sauver le pays du marasme économique qui menace la paix sociale ».

Dans une interview accordée à Africanmanager, Hafedh Zaafrane, économiste, nous a affirmé qu’il est impossible de sauver la situation économique sans améliorer la situation sécuritaire et politique du pays. « La situation économique en Tunisie demeure une question urgente à traiter mais, à l’heure actuelle, nous avons besoin en priorité d’un rétablissement de la sécurité et de lutter contre le terrorisme.

Aujourd’hui, les politiciens portent une grande responsabilité et ils sont appelés à trouver des solutions adéquates pour sortir de l’ornière politique et économique.», a-t-il souligné.

Selon l’expert-économique, Mustapha Jouili, la situation économique du pays est catastrophique. « Malgré les chiffres et les indices fallacieux, le taux de chômage demeure élevé et le taux d’inflation a dépassé les 6%, à la fin du mois de mai 2013.

« La valeur du dinar tunisien est largement en baisse par rapport au dollar ou à l’euro. C’est ce qui risque d’augmenter le rythme de l’inflation à travers l’augmentation de la proportion des importations », dit-il.

Pour sa part, Chedly Ayari, gouverneur de le Banque centrale a affirmé, dans une interview accordée au journal « le Monde », estime que « le système politique actuel est déconnecté de la réalité tunisienne. Il vit dans une espèce de bulle qui fait que chacun, à sa manière, participe au délitement général.

Selon le gouverneur de la BCT, « ce qui bloque l’économique aujourd’hui, c’est le politique. Nous avons les moyens de relancer l’économie mais le politique est devenu un facteur de blocage. Pouvoir et opposition sont responsables de la situation ».

Force est de remarquer qu’une large majorité des économistes et experts tunisiens privilégient pour le moment l’instauration de la sécurité et la lutte contre le terrorisme, deux facteurs clés pour assurer la croissance économique du pays.

Nadia Ben Tamansourt

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