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Tunis : Les ventes du textile baissent mais ne sont pas sur le fil du rasoir !

La balance commerciale du secteur textile-habillement (TH) a enregistré, de janvier à mars 2014, une baisse de -9,9 points, tout en affichant une progression en valeur de 149,6%.

Selon le bilan du premier trimestre 2014, publié par le Centre technique du textile (CETTEX), les exportations de TH ont augmenté de 3%, à 1409 millions de dinars (MD) en valeur alors que les importations se sont accrues de 9,88%, à 942 MD, par rapport à la même période en 2013. « Les exportations de la filière Habillement ont progressé de 3,14%, à 1216 MD et celles de la filière Textile de 2,23% (192,88 MD) ».

S’agissant des importations, elles ont évolué de 8,59%, par rapport à la même période de 2013, avec 90% des importations des produits textiles réalisées sous le régime suspensif.

En termes de répartition géographique, les exportations en valeur ont globalement augmenté vers les principaux pays clients de la Tunisie

Les hausses les plus importantes sont enregistrées au niveau des Pays Bas (+ 20,2%), du Royaume Uni (+16%) et de l’Espagne (+13,1%).

Des hausses légères ont été enregistrées sur la France (+ 2,9%), la Belgique (+2,6%), l’Allemagne (+2%) et l’Italie (+1,6%)».

Les importations ont également évolué positivement, concernant les quatre premiers fournisseurs de la Tunisie, à savoir l’Italie (+6%), la France (+8,2%), la Belgique (+1,6%) et l’Allemagne (+0,2%). Celles en provenance de Turquie et de Chine ont augmenté respectivement de 17,1% et 16,17%.

Se référant au rapport publié, récemment, par la Confédération européenne de l’habillement et du textile (EURATEX), le Centre technique du textile a fait savoir que la Tunisie, le Maroc et l’Egypte ont totalisé 19,8% des importations TH de l’UE, en 2013. Toutefois, le rapport a relevé que la Tunisie et le Maroc ont enregistré, des baisses de leurs exportations vers l’UE respectivement de -3,37% et -3,68%, l’année écoulée, alors que celles de l’Egypte sont restées stables. Par ailleurs, l’EURATEX a estimé qu’en termes de balance commerciale avec l’UE, la Tunisie maintient une position très favorable avec un excédent de 1034 millions d’euros (2300 MD), contre 893 millions d’euros pour le Maroc et 587 millions d’euros pour l’Egypte.

Il n’en demeure pas moins que la chine détient encore, une part importante (36,7%) du marché européen du textile-habillement mais perd progressivement des parts face à la forte concurrence de pays tels que le Bangladesh, le Vietnam et le Cambodge.

L’industrie textile et habillement qui regroupe la production et les produits finis fait face à d’importantes mutations. Ce secteur connaît actuellement un ralentissement structurel à cause de la conjoncture économique et l’ouverture à la mondialisation par la délocalisation.

La situation de l’industrie textile subit de plein fouet la baisse d’effectif de travailleurs. Les difficultés se rencontrent aussi au niveau de l’indice de production industrielle. En outre, les échanges internationaux sont actuellement marqués par la prépondérance des importations chinoises.

La Chine est aujourd’hui le plu grand fournisseur de produits textiles et d’habillements avec un volume qui ne cesse d’augmenter. La Chine se distingue surtout par son faible coût en main d’œuvre, à l’instar de la Turquie, d’Inde, de Bangladesh, des pays également fournisseurs de la France.

La libéralisation progressive des échanges internationaux a contraint l’industrie textile et habillement à se positionner et à se restructurer pour faire face à une nouvelle donne : les changements de comportements des consommateurs (concept du bien unique, concept de la consommation responsable…), l’innovation technologique (concept de l’image de marques et du label qualité).

Actuellement, c’est l’Europe qui tient le record avec une consommation de plus de six millions de tonnes de fibres textiles. D’après une enquête, les européens consomment : 34% de leurs revenus pour l’habillement. Or dans les pays orientaux, on évalue cette consommation à un taux régulier de 5 à 7% par an. Ceci s’explique peut être par le fait que dans cette zone se trouve la majorité des pays en voie de développement, c’est à dire que les peuples ont une faible pouvoir d’achat. En d’autres terme, ils préfèrent que la plus grand part du budget familial soit dépensée pour la consommation alimentaire plutôt que pour l’habillement.

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