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Tunis : Quelles réformes pour sauver le secteur bancaire ?

En tant que conglomérat d’établissement de crédit, le secteur bancaire joue un rôle essentiel dans le financement des PME et la création d’emploi. D’ailleurs, plus de 95% des concours à l’économie transitent par ces institutions financières. Toutefois, le secteur bancaire tunisien reste encore un secteur fragile souffrant de nombreux problèmes et dysfonctionnements.

Selon des économistes et experts financiers récemment réunis dans le cadre d’une conférence débat organisée par l’ATUGE, à Tunis, la fragilité du secteur bancaire est imputable principalement aux banques publiques qui souffrent de la qualité de leur actifs, consécutivement à leur forte exposition aux secteurs stratégiques, et ce en dépit d’un effort d’apurement via la cession des créances classées à des sociétés de recouvrement.

Plus encore, les économistes estiment que le manque d’autonomie des banques publiques au niveau de la gouvernance a constitué un frein au processus de modernisation et de restructuration internes de ces établissements.

Pour démanteler les obstacles qui entravent le développement du secteur bancaire, les économistes ont recommandé une batterie de mesures dont notamment la nécessité de concevoir et mettre en place les réformes structurelles à même d’assurer un système économique et politique plus performant.

Il s’agit également de réaliser un check-up général des banques publiques afin de lutter contre la corruption et la mauvaise gestion et de proposer, ainsi, les grandes lignes d’une stratégie de réforme du secteur selon des normes internationales.

Le secteur bancaire en chiffres !

Le renforcement de la position des banques publiques constitue une priorité et un élément d’une vaste stratégie visant à stimuler la croissance économique, alors que le secteur bancaire tunisien compte 42 banques dont 21 banques universelles, pour un total d’actifs de 70 milliards de dinars dont 38% sont détenus par le secteur public, 13 sociétés financières (leasing…) et huit établissements bancaires non résidents…

Compte tenu du climat économique actuel que vit la Tunisie, le programme de réformes bancaires proposé par le gouvernement sera difficile à mettre en œuvre, car la réforme à adopter est tributaire à la fois de considérations politiques et économiques.

C’est dans ce contexte que la mise à niveau du secteur bancaire dépend en grande partie de la volonté de la profession de s’améliorer, mais tout effort serait vain sans un appui solide de la part de l’Etat. D’où l’importance d’un partenariat public-privé, dans lequel toutes les parties prenantes repenseraient en profondeur l’identité des banque.

N.B.T

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