AccueilChiffreTunis-Tabac : Quand les recettes de l’Etat partent en fumée !

Tunis-Tabac : Quand les recettes de l’Etat partent en fumée !

Face à la montée de la contrebande, phénomène qui continue de gangréner l’économie tunisienne, et l’ensemble des secteurs vitaux, la mise en place d’une institution à caractère public chargée d’améliorer les circuits de distribution demeure plus que jamais d’une impérieuse nécessité, notamment au niveau de la vente du tabac.

Ce secteur qui emploie plus de 44 mille personnes a affiché un recul considérable touchant également la production qui passe de 755 millions paquet en 2007 à 466 millions paquets en 2012, ce qui correspond à une baisse de 38,3%. Ceci est dû essentiellement à la baisse de la production des cigarettes de type « Cristal », soit 158 millions paquet et les cigarettes de type « 20 Mars léger », soit 120 millions de paquets. En revanche, l’activité de l’importation des cigarettes étrangères a progressé de façon considérable, durant ces dernières années. En effet, les ventes des cigarettes importées ont atteint 156 millions paquets, en 2012, contre 52 millions paquets, en 2007. Ceci a engendré une évolution du coût de l’importation estimé à 151 millions de dinars, en 2012, contre 40 millions de dinars, en 2007.

Des chiffres qui constituent un sérieux motif de préoccupation pour les acteurs intervenants, selon Mohamed Salah Chebbi, directeur général de la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA). Ila précisé, au cours de la rencontre périodique tenue à la présidence du gouvernement, que les pertes de l’Etat dans le secteur du tabac ont atteint 400 millions de dinars, en 2013, dues au fléau de la contrebande qui représente 40% du marché ainsi que la recrudescence du nombre des grossistes, ce qui a entraîné une hausse des prix de vente de l’ordre de 33% par rapport aux prix fixés par l’Etat.

Partant de ce constat, la création d’une institution à caractère public est, selon lui, la meilleure solution pour améliorer les circuits de distribution puisqu’elle serait présente dans toutes les régions du pays. D’ailleurs, la réunion ministérielle de 25 octobre dernier, prévoit l’urgence de restructurer le secteur du tabac en Tunisie en élaborant une nouvelle stratégie visant à développer la production et à mettre fin aux circuits parallèles ayant sérieusement affecté le budget de l’Etat.

Bientôt, le démarrage du projet Smart Tunisia

Au cours de cette rencontre à la Primature, Mongi Marzouk, ministre des technologies de l’information et de la communication (TIC) a, de son côté, passé en revue les réformes programmées dans le secteur technologie, mettant l’accent sur le rôle stratégique du conseil supérieur de la technologie numérique, récemment créé. Ce nouveau-né qui englobera des structures ministérielles, des établissements publics ainsi que des représentants du secteur privé, vise à développer le e-commerce tout en favorisant l’accès à l’Internet.

Le ministre a été, par ailleurs, amené à réagir aux critiques ciblant la création prochaine d’une nouvelle agence technique de communication, signalant que la Tunisie a besoin de protéger sa souveraineté comme c’est le cas dans les autres pays. « En mettant en place une loi qui organise l’activité de l’internet en Tunisie, trois cadres essentiels vont voir le jour. Le premier organisera le champ d’activité de l’agence. A cela s’ajoute la création d’une commission du contrôle au niveau du pouvoir législatif ainsi que la mise en place d’une structure exécutive » a-t-il expliqué. Et d’ajouter que « les données personnelles et le droit d’accès à l’information seront préservés à la faveur d’une panoplie de mesures instituyant des garanties juridiques et structurelles ».

Outre cette agence, Mongi Marzouk a évoqué l’intervention du Fonds de Développement des TIC, notant qu’il procurera des recettes qui dépasseraient 170MD annuellement qui serviront à la promotion de ce secteur. D’après le ministre, la révision des interventions et des activités ciblées par ce Fonds est conçue de manière à instaurer plus de transparence au niveau de la gestion

S’agissant du projet Smart Tunisia en cours d’exécution, et ce en collaboration avec le ministère de l’Emploi, il a relevé que ce projet doté d’un budget de 1,4 million de dinars, vise à faire de la Tunisie un hub numérique tout en permettant aux entreprises étrangères de bénéficier d’avantages importants pour le développement de leur activité. Dans ce contexte, le ministre a annoncé que ce projet sera accompagné par d’autres procédures afin de développer l’industrie locale et élargir les domaines de l’emploi pour toucher d’autres spécialités en dehors des TIC.

Wiem Thebti

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