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Tunisie : 46.5% des entreprises allemandes prévoient une augmentation des investissements par rapport 2011

Les responsables de la Chambre Tuniso-Allemande de l’Industrie et du Commerce (CTAIC) ont tenu, à Tunis, une conférence de presse pour présenter les résultats de l’enquête menée auprès des entreprises exportatrices allemandes.

Il s’agit d’une enquête réalisée sur un échantillon de 139 entreprises allemandes, et à capitaux mixtes, implantées en Tunisie, représentant généralement les principaux investisseurs allemands sur le site tunisien, et employant près de 30 000 personnes. Ces entreprises sont en majorité de taille moyenne.

 

Selon Dagmar Ossenbrink, directrice générale de l’AHK, l’objectif est de procéder à une évaluation de la situation économique actuelle de ces entreprises et de connaître leurs perspectives, ajoutant que l’enquête a eu, entre autres objectifs, à évaluer les atouts et les handicaps du site Tunisie, ainsi que les facilitations et des difficultés particulières de l’année 2011.

Les résultats de ce sondage suscitent l’intérêt du gouvernement tunisien qui ne cesse d’améliorer son climat des affaires dans le pays dans le but d’attirer un surcroît d’entrepreneurs.

Pour ce qui est des résultats de l’enquête, 45% des entreprises interrogées ont qualifié de « mauvaise ou insatisfaisante » l’évolution de leurs affaires. Le pourcentage d’entreprises qui jugent l’évolution des affaires sur l’extrême négatif est pareil, quel que soit le secteur, 4% pour l’industrie textile et 3.6% pour le secteur électrotechnique.

La proportion des entreprises qui ont vu leur chiffre d’affaires à la hausse est passée de 66%, en 2010, à 55%, en 2011. Notons que le pourcentage des entreprises du textile ayant enregistré des chiffres d’affaires à la baisse est très élevée, soit 60%, en 2011, atteignant presque la baisse record des exportations de l’année 2009.

Tout comme pour le développement du chiffre de l’exportation, deux tendances se dessinent quant à l’évolution des effectifs dans une répartition spécifiant les différents secteurs. 64.6% des entreprises appartenant à l’industrie électrotechnique ont recruté du personnel supplémentaire. Dans le secteur textile, aucune entreprise ne déclare avoir augmenté son effectif de manière considérable.

En termes de réduction de postes par rapport à 2010, 25.4% des entreprises ont diminué le nombre de leurs employés.

Par contre, les perspectives concernant l’évolution des affaires, en 2012, s’avèrent remarquablement positives. Ainsi, 48% des entreprises exportatrices allemandes envisagent une augmentation de leur chiffre d’affaires à l’export contre seulement 22.5% qui évoquent une baisse. Les entreprises opérant dans l’industrie électrotechnique affichent des attentes beaucoup plus optimistes (64.3%) que pour le secteur textile où seulement 36% pensent à une augmentation de leurs exportations.

Au volet investissement, 46.5% des entreprises allemandes prévoient une augmentation des investissements par rapport à l’année précédente contre 14.1% qui prévoient une diminution.

Des avantages, mais aussi des inconvénients

Evaluant le site de production Tunisie, les entreprises allemandes interrogées dans le cadre de cette enquête ont repéré plusieurs avantages, mais aussi certains inconvénients.

Comme chaque année, la proximité géographique de l’Europe, les avantages fiscaux consentis aux entreprises exportatrices et le coût de production compétitif ont été cités comme principaux avantages offerts en Tunisie aux sociétés allemandes.

Côté inconvénients, l’enquête a fait ressortir un ensemble de handicaps auxquels font face les entreprises allemandes sur ce site Tunisie postrévolutionnaire. Le manque de stabilité politique et sociale, qui reste avec 76.1% de loin le plus important depuis la précédente enquête, demeure un obstacle majeur pour les entreprises allemandes installées dans le pays. Ce critère était dans toutes les études précédentes à 2010 le critère principal comme atout pour la Tunisie. A cela s’ajoute le manque de personnel qualifié.

Un autre obstacle évoqué, celui de la réglementation excessive et la rigidité rencontrée auprès de l’administration. Ce constat est plus marqué pour les entreprises du secteur électrotechnique. On cite aussi les coûts de production élevés ainsi que l’accès limité au marché local.

Wiem Thebti

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