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Tunisie : 46 mosquées s’insurgent et refusent de mettre la clé sous la porte!

La fermeture des mosquées qui échappent encore au contrôle de l’Etat ne cesse d’inquiéter les autorités tunisiennes. Les mosquées illégales sont encore « en exercice »  dans le pays et ce malgré la décision du gouvernement tunisien de les fermer notamment à la suite de l’attaque terroriste perpétrée le 26 juin dernier à Sousse faisant 38 tués et une quarantaine de blessés parmi les touristes.

La non fermeture des mosquées anarchiques dénote en effet de la difficulté des autorités tunisiennes à appliquer la décision de fermeture sur un certain nombre de mosquées qui échappent au contrôle de l’Etat. Dans une déclaration ce mardi 28 juillet 2015 à Africanmanager, Fadhel ben Achour, secrétaire général du syndicat des cadres des mosquées a indiqué que seules 34 parmi les 80 mosquées censées fermer leurs portes ont déféré à la décision de fermeture alors que le reste,  soit 46 mosquées cdontinuent de « vaquer à leurs occupations »  comme si de rien n’était.

Fadhel ben Achour a toutefois indiqué que cette décision peut avoir un effet négatif et le gouvernement pourrait être diabolisé suite à cette décision, appelant dans ce sens à rouvrir de nouveau les 34 mosquées qui ont été déjà fermées tout en veillant à désigner des imams neutres et à édicter  de nouvelles lois et procédures garantissant la neutralité des lieux du culte.

En outre, Ben Achour a appelé à réhabiliter les 800 cadres du ministère des Affaires religieuses qui ont été mis à l’écart durant la période où Nourredine Khadmi été aux commandes du département et exonérer entre autres l’institution religieuse de tout soupçon tout en élaborant une stratégie nationale de lutte contre les idées extrémistes : « Le ministère des Affaires religieuses se prévaut de plusieurs compétences capables de faire face à l’extrémisme et les idées des daechistes », a indiqué Ben Achour, proposant des cycles de formation et de recyclage au profit des imams.

Ben Achour a, dans le même ordre d’idées, appelé à l’assainissement du ministère des Affaires religieuses « peuplé d’intrus dont plusieurs sont  impliqués dans des affaires terroristes ». Selon lui, 1000 imams tunisiens connus pour leurs discours extrémistes n’ont pas été changés à ce jour.

Selon ses déclarations, les 800 cadres du ministère des Affaires religieuses mis à l’écart ont été remplacés  par des imams « incompétents et sur la base de l’appartenance partisane » d’où la nécessité de réviser ces nominations en question.

Il a dénoncé, en outre, l’absence d’un vison globale pour lutter contre les idées extrémistes et les mouvements terroristes  qui en dérivent.

Evoquant l’affaire des 33 disparus de la localité de Remada du gouvernorat de Tataouine, Fadhel ben Achour a indiqué que l’absence d’actions de sensibilisation dans les mosquées et la non neutralité des lieux de culte sont les principales raisons derrière la fuite des jeunes tunisiens en dehors du pays pour rejoindre des camps d’entraînement de djihadistes.

Trois jours après l’horrible attentat de Sousse, le gouvernement tunisien avait  décidé de fermer 80 mosquées qui ne sont pas sous son contrôle. Un délai d’une semaine leur a été fixé mais en vain.  Plus de la moitié des mosquées anarchiques restent encore ouvertes.

La décision a été annoncée par le chef du gouvernement Habib Essid, accusant ces lieux de culte d’inciter à la violence.

Par ailleurs, depuis la chute du régime de Ben Ali en janvier 2011, les groupements radicaux n’ont de cesse de gagner de l’influence en Tunisie.

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