Abdelfattah Mourou, chef historique du courant islamiste n’est pas tendre avec le gouvernement de Hamadi Jebali auquel il recommande, dans une interview au journal Assarih, de rompre avec la peur vis-à-vis du critique et de passer à l’initiative, notamment dans le domaine de la sécurité.
Il n’est pas possible de dialoguer avec les hors-la-loi, et il est du devoir du gouvernement de réprimer ceux qui coupent les routes et qui organisent les sit-in anarchiques qui perturbent l’appareil de production.
De même, ajoute-t-il, le gouvernement doit traiter avec sérieux les excès et dépassements du courant salafiste , notamment dans l’affaire du niqab dans la faculté de Manouba et concernant le mariage coutumier , qualifiant l’actuel gouvernement de « gouvernement de sursis à exécution ».
Enfin, Abdelfattah Mourou a appelé le gouvernement à exercer ses prérogatives en leur entier et à ne pas céder à la peur et au chantage, et surtout à réaliser qu’il est naturel qu’il ait des adversaires.
