AccueilLa UNETunisie-Allemagne : Le solaire se met en orbite

Tunisie-Allemagne : Le solaire se met en orbite

« Nous attendons des énergies renouvelables autre chose que ce qui était attendu dans les années 80 », a indiqué Chiheb Bouden, directeur de l’Ecole nationale des ingénieurs de Tunis dans une déclaration à Africanmanager, en marge d’une rencontre tenue, mardi 13 mars, à la Cité des sciences sur la coopération tuniso-allemande en matière des énergies renouvelables. En effet, la coopération allemande dans le domaine des énergies renouvelables ne date pas d’aujourd’hui. Elle a commencé déjà depuis les années 80. La coopération allemande avec d’autres projets de coopération a réussi certes à mettre en place un système de formation et de recherche en cette matière, mais beaucoup de travail reste encore à faire.

En effet, toutes les pratiques anciennes sont plutôt domestiques et à basses températures. Cependant, il est temps de parler de production électrique parce qu’il y a de nouvelles techniques qui ont commencé à émerger ; d’où la nécessité de se les approprier. Plus encore, de nouvelles stratégies de gestion et de nouvelles manières de calcul des prix et des coûts exigent de nouvelles technologies à mettre en place et de nouveaux modèles de management à mettre en œuvre. Le volet économique et énergétique portant sur la manière de vendre cette énergie nécessite aussi une réflexion. C’est toute une série de nouvelles disciplines qui s’ouvre avec ces projets. C’est aussi un des objectifs de la rencontre : « Nous avons besoin de communiquer non seulement avec l’Allemagne mais aussi avec d’autres pays pour comprendre, échanger et adapter la technologie étrangère existante au contexte tunisien », a ajouté Chiheb Bouden

Les échanges d’étudiants, la formation des formateurs, la maîtrise et l’adaptation de la technologie aux conditions locales semblent vitales pour appréhender cette technologie avec un pays très avancé en la matière, comme l’Allemagne.

Desertec est l’un des projets géants à participation allemande qui prévoit l’exploitation du potentiel énergétique solaire des déserts afin d’approvisionner durablement toutes les régions du monde en électricité. Il s’agit d’un mégaprojet technologique, voire une richesse qui pourrait financer une grande partie du développement économique dans les années futures. Le domaine d’avenir des énergies renouvelables offre, grâce à son immense potentiel économique, des opportunités de développement économique durable et de création de nouveaux emplois, hautement qualifiés. Cependant, il y a lieu d’indiquer que la communication sur les mécanismes et les dispositions du projet Desertec restent encore floue. Personne ne savait d’ailleurs ce que la Tunisie devrait produire et ce que les allemands devraient exporter !

Le partenariat tuniso-allemande en énergies renouvelables vise en effet à intensifier l’utilisation de cette énergie et l’augmentation de son efficacité ainsi que la réduction de la consommation finale et de l’émission des gaz à effet de serre. La coopération allemande concerne également le plan solaire tunisien, méditerranéen, avec l’objectif de développer une capacité de 20 gigawatts d’énergie solaire d’ici 2020.

Rappelons à ce propos que, le 9 janvier dernier, dans le cadre du dialogue instauré entre la Tunisie et l’Allemagne, un vaste train de projets communs d’un volume de 30 millions d’euros pour les deux prochaines années a été annoncé. Ces projets visent la réforme de l’administration et le renforcement de la démocratie et l’Etat de droit, la société civile, les médias et l’éducation.

La formation et l’emploi sont les clés d’une croissance durable et d’une participation sociale. On vient de savoir aussi que l’une des mesures envisagées par les allemands concerne la création des centres de formation modernes préparant à des métiers porteurs d’avenir notamment dans le secteur des énergies renouvelables et de l’électronique mais aussi dans des secteurs traditionnels comme le tourisme, la mécanique automobile et la transformation des métaux. « C’est dans ce cadre que nous accueillerons des formateurs tunisiens en Allemagne et nous prendrons en charge leur perfectionnement », a indiqué la ministre adjointe allemande aux affaires étrangères, Cornelia Pieper.

Au bout du compte, la part des énergies renouvelables dans le bouquet électrique allemand est supérieure à celle de l’énergie nucléaire. Elle a dépassé pour la première fois le seuil des 20% en 2011.

La stratégie énergétique adoptée par le gouvernement fédéral fournit une feuille de route pour la poursuite du développement des énergies renouvelables pour atteindre 35% d’ci 2020, 50% d’ici 2030, 65% d’ici 2040 et enfin 80% d’ici 2050.

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