L’Assemblée nationale constituante doit saisir l’occasion qui lui est offerte avec l’élaboration de la nouvelle constitution, pour éviter que ne se reproduisent les violations massives des droits humains qui ont eu lieu sous l’ancien régime de ben Ali, a indiqué Amnesty International dans un document d’une quarantaine de pages publié le 12 avril.
A travers ce document, Amnesty s’adresse aux membres de l’ANC et leur demande d’inclure dans la nouvelle constitution une série de dispositions permettant de garantir les droits humains et le respect par la Tunisie de ses obligations au regard des traités internationaux.
« Face à la poursuite des restrictions à la liberté d’expression et après les violences perpétrées ces jours derniers par des policiers contre des manifestants pacifiques, il apparaît de manière encore plus évidente que les responsables chargés d’élaborer le projet de constitution doivent démontrer une ambition forte, celle de concevoir un texte qui résistera à l’épreuve du temps et qui fera de la Tunisie un leader régional dans le domaine de la protection des droits humains », a indiqué Hassiba Hadj Sahraoui, la directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International