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Tunisie-Baromètre politique : Toute la classe politique en dégringolade ; Marzouki émerge du lot

Pour le 5ème mois d’affilée, Moncef Marzouki perd du terrain mais demeure toujours en tête, avec une cote de confiance 73%. La prestation du Gouvernement satisfait 53% des Tunisiens, sa gestion du pays en satisfait 46%. 43% des Tunisiens sont satisfaits de la situation sécuritaire du pays. La prestation de l’opposition en satisfait 26%. 59% des Tunisiens satisfaits de la prestation des médias. 38% ne savent pas pour qui voter, et Marzouki recueille 16% d’intentions de vote. Ce sont là les faits saillants de la cinquième vague du baromètre politique réalisé par l’institut 3C Etudes a réalisé, du 21 au 26 avril.

Le président de la République, Moncef Marzouki , qui perd 5 points, conserve , toutefois, le premier rang en termes de la confiance des Tunisiens âgés de 18 ans et plus. 73% continuent à lui accorder leur confiance.

Dans sa foulée, et avec un taux de 63% d’avis favorables, le président d’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar se place en 2ème position et distance le chef du Gouvernement, Hamadi Jbali de 2 points, qui se retrouve en 3ème position. En un mois, ceux-ci ont perdu respectivement 3 et 5 points.

A une dizaine de points, on retrouve la seconde paire inséparable depuis trois éditions du baromètre post-élections. Le Premier ministre sortant, partant tel un météorite, avait failli ravir la première place à Marzouki en janvier, avec un taux de confiance de 84%, ne se faisant distancer que de quatre petits points. Aujourd’hui, Béji Caïed Essebsi n’aligne plus que 56% d’opinions favorables. Position assez confortable, au demeurant, lui permettant de continuant à être le leader incontesté de l’opposition. Une confiance qui s’érode de 9 points toutefois par rapport au mois d’avril, tout comme le leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi qui perd exactement 9 points pour atteindre un score de 52% après avoir gagné en compagnie de BCE 5 points, le mois précédent.

Nouvel arrivant dans le baromètre, Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur, recueille la confiance de 47% des Tunisiens. Ce taux de confiance est faible par rapport à ses pairs de la Troïka.

Quant aux autres membres de l’opposition, Maya Jribi, secrétaire générale du Parti Républicain, parti fondé par la fusion de plusieurs partis centristes et libéraux dont le PDP et Afek, ne perd qu’un point et enregistre 37% d’avis favorables. Ahmed Néjib Chebbi perd, quant à lui, 5 points et atteint son taux le plus bas, depuis le lancement du baromètre avec un score de 29%.

Puis vient le leader du Parti communiste des ouvriers de Tunisie, Hamma Hammami qui enregistre un taux de confiance de 25% en cédant 2 points le dernier mois.

Enfin, Ahmed Brahim, principale figure du Pôle démocratique moderniste, recueille 20% d’avis favorables. En perdant 5 points par rapport au mois précédant, il atteint le plus faible taux de confiance depuis janvier2012.

De façon moins individuelle, et fort probablement suite aux évènements du 9 avril, il est constaté une baisse généralisée de l’ensemble des figures concerné par baromètreet de manière très brutale, pour certains. Cela semble traduire un rejet de l’ensemble de la classe politique sans exception, qu’une grande part des Tunisiens, probablement la « majorité silencieuse » renvoie dos à dos en la jugeant incapable de trouver des solutions correspondant à leurs attentes notamment en termes de sécurité.

Pour ce qui est du gouvernement et sa façon de diriger le pays, 53% des Tunisiens affirment être satisfaits de sa prestation. Bien qu’il dépasse les 50%, ce taux est en baisse continue depuis le mois de février 2012 où il s’élevait à 66%. Parallèlement, 40% des Tunisiens se déclarent insatisfaits par la prestation du Gouvernement. Cette insatisfaction a pratiquement doublé par rapport au mois de février.

Concernant la façon de diriger le pays par le Gouvernement, seuls 46% des Tunisiens déclarent en être satisfaits, marquant au passage un glissement de 3 points. En parallèle, 47% déclarent leur insatisfaction par rapport à cette gestion.

Une nouvelle question a été ajoutée dans le baromètre politique, ce mois-ci, et va de pair avec l’entrée d’Ali Laarayedh, ministre de l’Intérieur. 43% des Tunisiens âgés de 18 ans et plus, déclarent être satisfaits de la situation sécuritaire contre 54% qui ne le sont pas.

Pour la prestation de l’opposition, la satisfaction oscille, depuis le mois de février entre 22% et 29%. 26% des Tunisiens déclarent être satisfaits par la prestation de l’opposition, au mois de mai 2012. D’un autre coté, le niveau d’insatisfaction atteint 56%, le taux le plus élevé enregistré depuis février 2012.

Pour leur part, les médias jouissent de la confiance de 59% des Tunisiens. C’est le meilleur taux de satisfaction enregistré de tous les indicateurs mesurés dans le cadre de cette édition du baromètre. Confiance qui cède toutefois deux points par rapport à son plus haut enregistré il y a un mois. En parallèle, 35% des Tunisiens se déclarent insatisfaits de la prestation des médias.

Concernant les intentions de vote, 38% des Tunisiens ne savent pas pour qui voter. Ce taux est en forte progression depuis janvier 2012.

Moncef Marzouki, bénéficie de 16 % d’intentions de vote, en baisse toutefois par rapport au mois d’avril où son score était de 20%, encore en dégradation par rapport à janvier 2012 où il jouissait d’un très confortable 34%. Il conserve malgré tout une avance confortable face à son plus proche poursuivant Béji Caïd Essebsi qui est crédité de 8,1% d’intentions favorables contre 9,4% en avril. Indétrônable numéro 2, il faut rappeler qu’il était quand même à 18% au mois de janvier. Mustapha Ben Jaâfar baisse d’un point et récolte 5,4% d’intentions de vote et Hamadi Jebali garde pratiquement le même score puisqu’il ne baisse que de 0,4 points et s’attire les faveurs de 4,6% des Tunisiens. Curieusement, les intentions de vote pour Rached Ghannouchi se bonifient légèrement, de 0,6% par rapport au mois précédent pour atteindre un modeste 3% et Ali Laârayedh obtient le modeste score de 1,8%, alors qu’il n’enregistrait que 0,2% en avril et les mois précédents. Ahmed Néjib Chebbi ne glisse que de 0,3 points pour se retrouver avec un score de 1,7%. Tout cela profite à Kamel Morjane placé en embuscade, profitant probablement de la clôture des poursuites à son encontre, pour se glisser dans la liste des dix, avec 1,1% d’intentions de vote, juste devant Maya Jribi dont le score s’améliore de 0,3 points pour se situer à 1%. Finalement, c’est Hamma Hammami qui ferme la marche et qui fait les frais de ce turbulent mois d’avril puisqu’il perd pratiquement la moitié de son score d’avril pour se retrouver à 0,8% d’intentions de vote.

Quant à ceux qui ne se reconnaissent dans aucun candidat de la vie politique actuelle, ils s’élèvent à 7,8% alors qu’ils étaient 5,7% au mois d’avril, ce qui souligne une perte de confiance enregistrée inexorablement de mois en mois, depuis janvier 2012.

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