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Tunisie-Béji Caïd Essebssi : « Que ce gouvernement s’en aille, et le scenario à l’égyptienne est inéluctable… »

Le leader de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebssi n’a pas exclu un scénario à l’égyptienne si les choses ne bougent pas en Tunisie. Dans une Interview accordée au journal français « Le Monde », il a précisé que si la situation reste bloquée, le risque d’un scénario à l’égyptienne ne sera pas écarté : « On y arrivera tôt ou tard, si rien ne change », a-t-il martelé soulignant que le sit-in à la place du Bardo va continuer comme étant une mesure de pression et pas comme une solution. Et de préciser que la Tunisie n’est pas l’Egypte, puisque Morsi avait été bien élu, avec plus de 52 % des voix, expliquant que Morsi a été « dégommé » car, il a fait autre chose que ce pour quoi il avait gagné et il n’a pas évolué.

« Hamadi Jebali a reconnu l’échec de son gouvernement »

Au sujet des concessions du parti Ennahdha qui se dit prêt à en faire, sauf pour le poste de premier ministre, BCE a indiqué que cela viendra : « Cette question a déjà été sabordée par Ennahda, lors de l’assassinat de Chokri Belaïd, même si Hamadi Jebali a reconnu l’échec de son gouvernement. Ils viendront », a-t-il dit. A noter, dans ce cadre, qu’il a été indiqué, selon des sources dignes de foi, que le parti islamiste va faire des concessions de manière à trouver une entente avec l’opposition qui appelle, depuis l’assassinat de Mohamed Brahmi, à dissoudre l’ANC et le gouvernement d’Ali Laârayedh.

Egalement, le mouvement islamiste aurait accepté définitivement d’abandonner le projet de loi relatif à l’immunisation de la révolution. A cela s’ajoute la dissolution des ligues de protection de la révolution (LPR) ainsi que l’élimination de l’âge maximal pour se présenter aux prochaines élections.

« Nous n’irons pas pleurer sur leur tombe »

Au sujet de la Troïka, Béji Caid Essebsi a affirmé que les Tunisiens n’iront pas pleurer sur leur tombe. « Deux ans se sont écoulés pour rien, ou presque, sauf à dire qu’il faut agir autrement », a-t-il indiqué précisant que les islamistes ont contre eux leur gestion et la situation économique catastrophique dans laquelle nous nous trouvons. « Ils ont essayé d’introduire des références religieuses dans la Constitution, ce qui a fait perdre du temps et créé un climat délétère. Les phosphates sont presqu’en faillite parce qu’on n’arrive pas résoudre un problème syndical et le tourisme, l’autre mamelle de la Tunisie, est en chute libre. Tout ça, c’est à cause de déclarations catastrophiques et parce que nous ne sommes pas capables de maîtriser l’ordre public », a-t-il déclaré.

« Il faut un choc psychologique, que ce gouvernement s’en aille »

Béji Caïd Essebssi a appelé à la dissolution du gouvernement et son remplacement par une équipe de personnalités compétentes dont les membres s’engageraient à ne pas se présenter aux futures élections. « Nous ne sommes pas nous voulons un gouvernement de compétences. Ce n’est pas une question de personne, mais Ennahdha ne doit plus présider le gouvernement. C’est pour nous une condition sine qua non. Il faut un choc psychologique, que ce gouvernement s’en aille».

Concernant la situation actuelle du pays, BCE a indiqué que cette période d’après le 25 juillet 2013, date de l’assassinat de Mohamed Brahmi a connu une crise sécuritaire sans précédent, mais aussi sociale, économique et même morale, soulignant que le gouvernement ne donne pas l’impression d’avoir pris conscience de la gravité de la situation, de la nécessité de mener une autre politique que celle qu’il conduit, avec d’autres hommes.

Kh.T

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