L’homme d’affaires Chafik Jarraya, un nom qui était très connu dans le commerce des bananes, avait fait, mercredi dernier, un sit-in de 6 heures dans la salle d’attente attenante au bureau du PDG de la STB (Société Tunisienne de Banque). C. Jarraya demandait incessamment le déblocage d’un crédit de crédit à l’export. Essayant de forcer la main à la première responsable d’une banque nationale, heureuse d’avoir vu l’ensemble de son personnel l’appuyer ouvertement et se tenir à ses côtés dans les couloirs de sa banque envahis par l’homme d’affaires et ses supporters externes, Jarraya voulait débloquer le crédit, sans attendre que la banque termine toutes les procédures légales et applicables à tout autre crédit pareil. Il s’agissait en l’occurrence de terminer le recouvrement de l’impayé d’un précédent crédit que la banque lui avait accordé (1,8 MDT qui paraitraient pourtant une broutille au su de la fortune de cet homme d’affaires) avec même des facilités de paiement et de terminer l’enregistrement des contrats de ce crédit et celui des garanties que l’homme d’affaires avait présentées à la STB.
A la banque, dont le premier responsable a, encore une fois, confirmé son image de dame de fer et qui a su résister aux pressions de l’homme d’affaires avec ses soutiens et son avocat qui a été plus compréhensif et même donné raison à la direction de la banque, on croyait que ce genre de pression était révolu avec l’ère Ben Ali et les Trabelsi !
