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Tunisie-Energies renouvelables : L’axe du futur

Alors que l’énergie fossile s’amenuise à vue d’œil, risquant de placer la Tunisie dans la posture d’importateur net de pétrole, les énergies renouvelables sont devenues un enjeu de première grandeur auquel s’attache toute une panoplie de démarches qui continuent à être développées, forcément de concert avec maints partenaires.

Deux initiatives s’inscrivent dans cette direction, dont la Tunisie se veut le centre de gravité. D’abord, la première édition de l’expo-forum international sur les énergies durables « EnerSol 2012 » ou le « World Sustainable Energy Forum), ouverte, mercredi, à Tunis.

Il s’agit d’une initiative privée soutenue par le secteur public (ANME, APII, STEG, FIPA, OACA) avec la collaboration d’institutions locales et de structures de partenariat telles que la chambre tuniso-américaine du commerce (ATACC), la GIZ (Agence de coopération allemande) et l’AHK (chambre tuniso- allemande du commerce et de l’industrie).

Le gouvernement tunisien, par la voix de son ministre de l’industrie, Mohamed Lamine Chakhari a affirmé œuvrer, en concertation avec les intervenants du secteur énergétique et la société civile, à l’élaboration d’un plan de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables.

La finalité de cette stratégie est de faire face à la hausse persistante des prix des hydrocarbures sur le marché mondial, de compenser la modestie des ressources nationales en énergie et de valoriser le potentiel d’énergies alternatives dont dispose le pays.

Pour encourager l’investissement dans les énergies durables et alternatives, l’Etat a décidé, d’attribuer aux entreprises auto-productrices d’électricité des autorisations pour le transfert d’électricité via le réseau national à leurs centres de consommation et pour la vente exclusive des excédents de production à l’Etat.

La nécessité a été soulignée de réviser le cadre législatif, de promouvoir la recherche et d’adapter les systèmes d’enseignement aux besoins du pays en énergie.

L’autre volet de cet intérêt accru aux énergies renouvelables, c’est la réalisation d’une plateforme commune entre les pays du Maghreb, dont il a été abondamment question, lors de la 5eme conférence du COMELEC sur « les Energies Renouvelables : ressource stratégique et facteur d’intégration des systèmes électriques du Maghreb ».

Malgré l’absence de l’appui politique, les efforts se poursuivent, depuis ces dernières années, dans le but ultime de mettre en place une stratégie commune afin de répondre à la demande croissante en matière d’énergie, demeurant indispensables pour réaliser le développement et la prospérité estimée.

Comelec à travers ses réunions périodiques, s’emploie à discuter des propositions susceptibles de mettre en place une vision qui réunira tous les pays du Maghreb pour consolider l’interconnexion et l’échange électrique entre eux.

Lamine Chakhari, ministre de l’Industrie, a exhorté les pays maghrébins à unifier les efforts pour atténuer les changements et les difficultés confrontés par le secteur de l’énergie « Aujourd’hui, les pays du Maghreb sont appelés à trouver des solutions pérennes pour assurer une intégration d’énergie dans nos systèmes », a précisé le ministre, estimant nécessaire « d’œuvrer dans le cadre d’une vision générale pour augmenter notre capacité en électricité »

Pour ce faire, il a suggéré la création d’un espace d’échange et d’approvisionnement électrique. « Nos pays disposent de beaucoup d’avantages leur permettant de créer une plateforme, capable de consolider les structures industrielles liées au secteur des énergies renouvelables, plus précisément l’énergie solaire et celle éolienne » a t-il souligné.

Il est également urgent de se pencher sur la maîtrise et de la rationalisation en matière d’utilisation de l’énergie. « De manière générale, des efforts doivent être encore entrepris pour instaurer une nouvelle culture de consommation d’énergie auprès des citoyens » a affirmé le ministre.

Pour Noureddine Berreh, conseiller auprès de la Banque Mondiale, la satisfaction de la demande en matière des énergies renouvelables reste tributaire de l’implication de la technologie innovante et le développement de l’industrie adéquate.

« Je pense qu’il est important d’avoir une réflexion commune, établir une étude de faisabilité tout en prenant en considération les caractéristiques de chaque pays maghrébin » a noté Berreh qui a mis l’accent sur l’importance de s’appuyer sur les expériences des pays dont l’expérience est avérée en la matière.

Khadija Taboubi

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