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Tunisie : Export Helpdesk ou comment mieux exporter vers l’UE

Export Helpdesk, la plateforme européenne créée depuis l’année 2004 en faveur des exportateurs extérieurs à l’UE, ses réussites, ses nouveaux accords d’association ainsi que ses difficultés ont fait l’objet d’une interview accordée par Holger Standertskjold-Nordenstam, chef de l’unité Information, communication et société civile à la direction générale du commerce de la Commission européenne.

Quelle est la vocation d’Export Helpdesk de l’UE ?

L’Export Helpdesk est un point d’accès unique à des informations en ligne à propos des exportations vers l’Europe. L’idée était de créer une plate-forme pour les entreprises de pays extérieurs à l’UE qui désirent vendre leurs produits sur le marché de l’UE. Le système a été conçu pour refléter, en temps réel, les conditions à l’exportation de tous types de marchandise, des sacs à mains aux t-shirts en passant par le miel et le vin. Il prend en compte toutes les normes, les accords commerciaux, les règles d’origine, etc. Il s’agit d’un système qui permet d’effectuer des calculs précis, sur la base du pays d’origine et des biens à exporter.

L’Export Helpdesk a été créé en 2004 et, jusqu’à présent, l’UE est le seul partenaire commercial du monde à proposer un tel service.

En ce qui concerne le voisinage européen, nous entretenons des relations de longue date avec les voisins du Sud, où des accords d’association sont en vigueur depuis longtemps. Nous observons maintenant un intérêt croissant de la part des voisins de l’Est. La traduction de l’Export Helpdesk en arabe et en russe, en 2010, a clairement représenté un pas de l’UE vers ses voisins.

L’Export Helpdesk assiste principalement les petites entreprises et les nouveaux exportateurs qui génèrent une véritable croissance économique.

Comment fonctionne l’Export Helpdesk ?

Tout d’abord, même les personnes qui ne sont pas expertes dans le commerce devraient pouvoir l’utiliser. Une fois que vous avez décidé de ce que vous souhaitez exporter, vous trouvez le code du produit dans la base de données et lancez la recherche. La plate-forme vous indique alors les règles qui s’appliquent à votre produit et votre pays. L’objectif est de fournir des informations concrètes sur la base de votre cas spécifique. Les calculs sont réalisés à partir de données très précises. Si un entrepreneur exporte du vin de Géorgie, il ne veut pas avoir la mauvaise surprise de découvrir que son précieux tsinandali est coincé à la frontière. Toute erreur peut en effet coûter très cher. L’Export Helpdesk vous indique ce que vous avez à faire et quels documents vous devez remplir pour que tout se passe bien.

Disposez-vous d’un centre d’appels ?

Non car, dans notre cas, il est impossible d’avoir des collaborateurs avec ce type d’expertise qui travaillent à plein temps. Nous disposons toutefois d’un service qui collecte les questions et fournit des réponses.

Par quoi doit commencer une petite entreprise égyptienne qui souhaite exporter des noix de cajou sur le marché européen ?

Elle doit commencer par utiliser le site web de l’Export Helpdesk pour découvrir les conditions qui s’appliquent dans son cas. Elle doit donc vérifier les règles phytosanitaires en vigueur. Tous les produits alimentaires doivent respecter les normes sanitaires européennes et prouver leur conformité. Il y a d’autres règles à connaître, par exemple, ce qu’il faut mentionner sur l’étiquette.

L’Export Helpdesk peut aider les utilisateurs à trouver toutes ces informations. Pour plus de facilité, nous formons les exportateurs à utiliser ce système avec les délégations de l’UE ainsi que par le biais d’associations professionnelles et de chambres de commerce.

Les exportations des pays du voisinage de l’UE vers l’Europe sont-elles affectées par l’actuelle crise financière ?

Non, l’UE reste le plus grand marché pour ces pays. En fait, plus de 40 % de leurs exportations sont destinées à l’Europe. Nous ne fermons pas nos portes à cause de la crise financière. L’Europe reste le premier importateur et exportateur du monde et la demande de biens y est très importante.

En réalité, nous avons même constaté une augmentation prononcée de l’utilisation de l’Export Helpdesk au fil des années. Son utilisation a doublé ces cinq dernières années, avec une hausse de 20 % par an.

Quelles sont les principales réussites du Helpdesk ?

La première est qu’il fonctionne et qu’il est gratuit. Aucun autre pays ou région du monde n’a jamais proposé ce genre de services aux sociétés qui souhaitent exporter.

L’UE est en train de négocier de nouveaux accords d’association, y compris des zones de libre-échange approfondi et complet, avec des partenaires orientaux. Lorsqu’ils entreront en vigueur, à quelle vitesse la plate-forme sera-t-elle mise à jour pour refléter cette nouvelle situation ?

Les nouveaux accords ne vont pas être mis en œuvre du jour au lendemain. Du côté de l’UE, nous devons laisser aux services douaniers des États membres le temps d’appliquer les nouvelles règles. La durée dépend de la taille du pays et du volume des échanges.

Quel est votre plus grand défi ?

La raison pour laquelle il est difficile de mettre en œuvre un système comme le nôtre est qu’il contient énormément d’informations à propos de nombreux pays. Ainsi, nous fournissons des renseignements détaillés sur les conditions, les droits de douane, les régimes préférentiels, les règles d’origine qui s’appliquent aux différents produits exportés depuis 176 pays. Ces données doivent être entrées dans le système, mises à jour et traduites en continu. Une seule erreur pourrait résulter en des calculs erronés pour une entreprise qui s’apprête à prendre une décision stratégique quant à ses exportations vers l’UE.

Avec EU Neighbourhood Info

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