Le voyagiste français Fram, durement touché par la crise des destinations arabes, réduit son offre en Tunisie et en Egypte, mais l’élargit en Espagne, a-t-il annoncé vendredi 13 janvier 2012, en présentant son catalogue pour l’été 2012. Le voyagiste devrait enregistrer pour 2011 une perte « de l’ordre de 10 millions d’euros », a estimé Georges Colson, le président de son conseil de surveillance, mais ces résultats financiers « ne mettent pas l’entreprise en danger », a-t-il assuré.
Concernant les destinations, il ne s’agit « pas de se désengager » des pays arabes, notamment en Tunisie, a encore estimé G. Colson, mais « de s’adapter, tout en restant dans le pays ».
Le voyagiste « ne ferme aucun hôtel en Tunisie » où il compte 900 collaborateurs, mais a réservé moins de chambres dans les établissements qu’il n’exploite pas directement.
A propos des pays arabes, le président du directoire, Olivier de Nicola, nommé mi-décembre, a précisé que si les voyagistes « n’y vont pas, c’est sûr, les clients non plus », en ajoutant immédiatement qu’on « ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ».
Le groupe anticipe sur l’été 2012 une baisse de 50% sur cette destination, par rapport à l’été 2010, la dernière année de référence. En 2011, Fram a également perdu environ la moitié de son activité sur ce pays, en raison du printemps arabe.