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Tunisie-gaz de schiste : De moins en moins d’eau dans le gaz !

Nidhal Ouerfelli a déclaré, lors d’une conférence de presse , tenue au siège de l’ETAP , jeudi après-midi , que le choix de l’exploitation du gaz de schiste en Tunisie n’est pas encore arrêté , et que cette option est tributaire des résultats de l’étude en cours qui prendra entre 2 et 3 ans .

Le secrétaire d’Etat chargé de l’Energie et des mines a assuré que son département a entamé une campagne de sensibilisation dans toutes les régions et 12 gouvernorats ont déjà été visitées, réitérant le souci de l’Etat de se conformer aux normes internationales qui respectent l’environnement, lors de l’exploitation éventuelle du gaz de schiste .

Il a indiqué que les principales réserves gazières pour le schiste en Tunisie se situent dans le bassin de Ghadamès qui est commun avec l’Algérie et la Libye . Il a assuré également que l’Algérie a déjà avancé dans les études et les prospections, phase qui devrait être engagée en Tunisie prochainement.

Ces déclarations correspondent avec la publication, jeudi 17 octobre 2013, par la Banque Africaine de Développement (BAD) d’un rapport sur le gaz de schiste intitulé : » Le Gaz de Schiste et ses implications pour l’Afrique « . Le rapport indique que si les réserves en gaz de schiste de la Tunisie, étaient confirmées, la donne énergétique du pays en serait considérablement modifiée (baisse des importations de gaz, diversification des ressources en combustibles du secteur de l’électricité), surtout que la Tunisie dispose de très faibles réserves de gaz conventionnel et sa production y est limitée.

D’après la BAD, les réserves de la Tunisie en gaz de schiste sont estimés à 61 000 milliards de pieds cubes et les réserves techniquement exploitables, à 18 000 milliards, et le pays pourrait, ainsi, remplacer le gaz importé par une production locale moins chère.

Les volumes estimés en gaz de schiste pour la Tunisie sont bien inférieurs à ceux de Libye ou d’Algérie, mais demeurent, tout de même, bien supérieurs aux réserves prouvées de gaz conventionnel (6 fois plus) qui sont de l’ordre de 3 000 milliards de pieds cubes. Le rapport souligne que la Tunisie produit peu de gaz tout en en consumant beaucoup, et comble ce déficit par le biais de l’importation.

Les réserves estimées se situent, d’après le rapport, dans le bassin de Ghadamès et un premier puits a été foré par fracturation en 2010, et au cours de l’année 2012, Shell a déposé une demande auprès du gouvernement en vue d’obtenir un permis d’exploration du gaz de schiste, qui est encore à l’étude . La Tunisie demeure un pays particulièrement attractif pour le développement du gaz de schiste. Elle a fortement besoin de réserves de gaz supplémentaires et dispose d’une expérience aussi bien dans l’exportation que dans l’approvisionnement et d’une infrastructure hautement fonctionnelle, du fait que les gazoducs sont reliés au réseau international et aux centres de demande nationaux, à savoir les zones industrielles et les grandes agglomérations.

Le rapport a indiqué que l’expérience du gouvernement en la matière reste, tout de même, en deçà des exigences d’une exploitation intégrale des réserves en gaz de schiste.

Le rapport évoque les débats soulevés par les problèmes environnementaux découlant de la fracturation, et fait mention des articles publiés par les médias qui ont reflété les craintes de l’opinion d’une possible pollution du système d’approvisionnement en eau au niveau local, ainsi que sur le problème du manque d’eau. Et le principal candidat à la prospection du gaz de schiste qu’est Shell a répondu à ces craintes , en soulignant qu’il adhérait à l’ensemble des principes mondiaux d’exploitation onshore qui fournissent un cadre à l’eau, l’air et la flore et la faune et respectent les communautés auprès desquelles il opère .

En fait , la différence physique entre le gaz de schiste et le gaz classique réside dans l’emplacement des ressources dans des formations rocheuses. Et la faible perméabilité du schiste ainsi que son aspect feuilleté, rendent les techniques de forage classiques axées sur des puits verticaux non opérationnelles, car elles ne permettent pas d’extraire d’importantes quantités de gaz de schiste commercialement viables. La technique de « fracturation », qui fait appel à la fracturation hydraulique, en utilisant un mode de forage horizontal est donc plus efficace. Seulement, cette technique induit des conséquences environnementales, qui ne découlent pas des techniques classiques d’exploitation du gaz.

A.H

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