Depuis son entrée en activité, le 1er février 2011, la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT), créée voici quatre ans par d’anciens membres de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens(UGTT), a tenu son premier congrès national autour du thème «Pour la réédification du mouvement syndical en Tunisie»
Le choix du thème, selon Habib Guiza, secrétaire générale de la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT), confirme la renaissance de la première organisation syndicale dont la création remonte au 3 décembre 1924 par les militants Mohamed Ali Hammi et Taher Haddad.
En effet, l’initiative de la CGTT vise à la rénovation de l’action syndicale aussi bien au niveau de la perception globale des problèmes que des méthodes de travail et la refondation de cette action qui s’inscrit dans le cadre d’un pluralisme syndical réel, d’une coexistence fructueuse, dans l’intérêt des travailleurs, de la société et du pays.
« Ce congrès marque aussi le départ officiel pour un pluralisme syndical, véritable pierre angulaire pour une démocratie réelle dans notre pays en cette ère de la révolution démocratique » a dit Habib Guiza, en insistant sur l’importance de rompre avec le modèle et de la culture du « Parti Unique ».
« Le mouvement syndical doit soutenir le processus démocratique issu de la révolution du peuple tunisien. Cela ne peut se faire qu’à travers la construction d’une confédération progressiste et moderniste, l’édification d’une organisation syndicale différente basée sur l’équilibre entre ses fédérations tout en réformant le système professionnel» nous a dit Habib Guiza.
Ce premier congrès a connu la participation des représentants des partis politiques (comme la CPR) et de la société civile ainsi que des invités de France et d’Espagne, qui saluent cette initiative et déclarent « soutenir les membres de la CGTT dans son action syndicale».
Cela di, Habib Guiza, n’a pas manqué de revenir sur «la réunion illégale» tenue par « un ensemble d’individus qui ont annoncé qu’ils retiraient leur confiance au secrétaire général de la confédération en s’autoproclamant membres d’une nouvelle direction, et ce sans aucune légitimité ». « Ils ont essayé d’utiliser la loi selon leur propre interprétation pour essayer d’atteindre des objectifs qui s’inscrivent, sans aucun doute, dans un agenda politique et une certaine volonté de nuire au mouvement syndical dans son ensemble », a-t-il ajouté.
Il a saisi cette occasion pour rappeler le rôle indispensable que doivent jouer les médias pour lever le voile sur tous les doutes d’une manière transparente conformément à la déontologie du métier, et ce pour instaurer une véritable démocratie et promouvoir le pluralisme syndical.
Lors de cette rencontre, plusieurs recommandations ont été proposées suite à la lecture du rapport moral et financier. En fait, l’accent a été mis sur l’importance de dynamiser le rôle des différents syndicats et d’exploiter les lacunes et les défaillances commises par l’UGTT afin de consolider le rôle de la CGTT en tant que force différente, et non pas parallèle à l’UGTT. L’un des intervenants a insisté, à ce propos, sur l’utilité d’une formation syndicale pour tous les membres de la CGTT, qui sont jeunes et qui ont besoin de ce genre de formation pour relever le défi syndical.
Comme prévu, le deuxième jour, dimanche 4 décembre, a été marqué par l’élection du nouveau secrétaire général du CGTT et des membres du bureau confédéral.
La composition du bureau exécutif est comme suit :
*Habib Guiza : secrétaire général
*Commission d’organisation : Marwa Katoufi , Adel Dogui , Fathi Bendari, Hatem Cherif et Mohamed Ali Guiza.
*Commission des finances : Soumaya Ayedi. Yassine Ayedi, Sabah Taktak, Samir Tazghadenti, et Zouhair Chakouay.
Le secrétaire général a promis de multiplier les efforts de manière à concrétiser les attentes de la CGTT.
Wiem Thebti
