Nous faisons référence à votre réponse à notre droit de réponse publiée en date du 4 janvier 2012, sous l’intitulé « Tunisie : TAV doute de l’utilité de notre article et se permet de donner des leçons à la presse », ainsi qu’à notre article diffusé en date du 9 janvier 2012, sous l’intitulé « Tunisie : Le PDG de TAV Tunisie explique et dénonce la situation de « crime organisé » à Monastir », portant retranscription de notre interview réalisée à l’Aéroport International d’Enfidha- Hammamet, en date du 4 janvier 2012.
Dans le cadre du droit de réponse dont nous disposons en application des dispositions de l’article 27 du Code de la Presse, nous nous permettons d’apporter les clarifications suivantes :
Tous d’abord, nous tenons à préciser que notre intention à travers notre réponse en date du 04 janvier 2012 n’était nullement de « donner des leçons » ou de critiquer de quelque façon que ce soit la liberté de la presse ou le droit à l’information. Nous nous félicitons au contraire de cette liberté retrouvée et l’encourageons vivement. Pour preuve, nous avons accepté d’accorder une interview à l’African Manager, le jour même où nous avions cru, semble-t-il à tort, avoir été accusé par le site de conclure des accords avec le gouvernement tunisien dont la teneur serait préjudiciable aux deniers publics. Nous avons cru bon de rappeler que, dans les circonstances politiques et économiques actuelles, il aurait été plus « utile » d’encourager les investissements. Nous avons investi en Tunisie parce que nous y avons cru et continuons à y croire. Nous sommes hélas affligés de la façon dont nous sommes accusés de manière récurrente par certains medias. Notre intention à travers notre réponse était seulement de défendre notre position et de respecter – ou de faire respecter- la confidentialité de nos accords avec l’Etat tunisien dont -rappelons-le- la procédure d’officialisation n’est pas encore achevée.
S’agissant du contenu de notre entretien en date du 04 janvier 2012, et en dehors des quelques erreurs de traduction pures sur lesquelles nous ne tenons pas à nous attarder dans ce contexte et que nous attribuerions aux conditions de déroulement de l’interview, il nous parait indispensable de préciser que lorsque nous évoquions le « problème » à l’Aéroport de Monastir- Habib Bourguiba, nous avions en effet déclaré qu’à notre sens, celui-ci n’était ni social ni financier. Par cela, nous entendions que nous n’avions pas de problèmes avec nos employés exerçant sur l’Aéroport et envers lesquels nos engagements ont toujours été honorés. Nous avions alors invoqué des difficultés causées par certains des employés de certains de nos cocontractants (aussi bien certains concessionnaires que certains prestataires de services). La majorité de ces employés étant ceux de DuFry Tunisie (la société qui gère les duty Free Shop à l’Aéroport) et de Newrest (la société de restauration et de catering exerçant à l’Aéroport). Ces derniers, étant conscients que les contrats de leurs sociétés respectives sur l’Aéroport viennent prochainement à échéance, essaient « à leur manière » de défendre leurs intérêts, avec parfois des débordements que nous déplorons. Nous avions d’ailleurs eu l’occasion d’en parler directement avec les sociétés concernées ainsi qu’avec le gouvernement tunisien et nous espérons que ces difficultés seront enfin résorbées, bientôt.
Par ailleurs, nous souhaiterions préciser que lorsque nous avions évoqué la différence entre notre chiffre d’affaires par passager sur les aéroports d’Enfidha et de Monastir, nous l’avions expliqué par le fait que sur l’Aéroport d’Enfidha celui-ci était plus important du fait que notre concessionnaire de duty free shop sur ledit aéroport (la société ATU Tunisie) nous réglait des redevances plus importantes que celles que nous percevons sur Monastir (et que celles perçues par l’OACA sur les autres aéroports) par la société DuFry. Il en est de même pour notre concessionnaire des cafés et restaurants (la société BTA Tunisie) dont les redevances sur l’Aéroport d’Enfidha sont plus importants que celles que la société Newrest règle à TAV sur l’Aéroport de Monastir et à l’OACA sur les autres aéroports.
Ainsi, il est pour nous capital de préciser que, lors de notre entretien, nous n’avions aucunement l’intention d’accuser DuFry et Newrest de quelque faute que ce soit. Bien au contraire, et tel que cela ressort de la retranscription, nous avons même souligné notre disposition à poursuivre notre collaboration avec ces sociétés, à condition de parvenir à un accord concernant les conditions commerciales.
Nous nous défendons également, à l’avance, de toute accusation qui pourrait nous être reprochée par les employés de ces sociétés qui ne sont pas concernés par les débordements visés ci-dessus. Aucune généralisation ne doit évidemment être envisagée par rapport aux employés de ces sociétés dont beaucoup ne sont nullement concernés par ces regrettables agissements.
A ce titre, nous aurions souhaité avoir l’occasion de vérifier le contenu de la retranscription de notre interview, préalablement à sa publication, d’autant plus les informations qui y sont véhiculées touchent directement à nos relations avec nos partenaires. Une telle vérification semble d’autant plus requise que l’interview s’est déroulée dans une langue (ou dirions-nous « plusieurs langues ») différentes de celle de la retranscription.
Enfin, nous souhaiterions préciser à la rédaction de l’African Manager que nous respectons et encourageons le processus démocratique qui prend place en Tunisie et que nous pensons que la liberté de la presse en constitue l’un des piliers fondamentaux. Par conséquent nous n’avons nullement l’intention d’ »attaquer (qui que ce soit) en justice ». Nous cherchons seulement à éluder les malentendus qui semblent hélas se répéter.