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Tunisie : «Il est temps d’effacer l’ardoise des impôts», demandent les patrons de l’UTICA.

« La loi des finances complémentaires, adoptée ces derniers temps, n’a pas pris en considération les préoccupations de l’ensemble des acteurs de tous les secteurs de l’économie tunisienne». C’est qu’a remarqué ce mardi 5 juin Wided Bouchammaoui, présidente de l’UTICA à l’ouverture de la rencontre sur la loi des finances complémentaires pour l’année 2012 avant d’ajouter que « les nouvelles mesures ne peuvent qu’affecter l’intérêt de l’ensemble des entreprises actives». Une position qui confirme l’inquiétude des patrons tunisiens, qui ont saisi cette occasion pour évoquer les difficultés auxquelles ils font face.

Réuni au siège de l’UTICA en présence d’un nombre important des comptables, les intervenants ont estimé que cette loi ne répond pas à leurs attentes. Pire encore, elle inclut un certain nombre de lacunes.

Taieb Zekri, doyen des entrepreneurs tunisiens et membre du bureau exécutif de la fédération Nationale des entrepreneurs en BTP, a signalé que la loi des finances ne contient pas des solutions radicales aux problèmes auxquels fait face les entrepreneurs. Ces derniers ont caressé l’espoir de voir la loi des finances complémentaires répondre à leurs soucis, après avoir été déçus par la loi de Finance adoptée par l’ANC.

Les patrons demandent l’abandon des pénalités en retard dans le cadre de la mise à niveau du secteur pour permettre aux entreprises de soulager leurs engagements financiers par signature en libérant les cautions. «Si on diminue les engagements par caution, ceci permettrait aux entreprises de renouveler leurs engagements et prendre en charge des nouveaux projets » a avancé T. Zekri.

Mohamed Jomaa Ghribi, président de la chambre syndicale des grossistes en matériaux de construction a fait constater que la loi des finances complémentaires ne contient pas de nouveautés.

C’est pourquoi, il a exigé la réversion de la retenue à la source au profit des grossistes, particulièrement ceux travaillant dans le secteur du fer ou le taux de la retenue s’élève à 1.5%. La révision de la retenue à la source est une condition sine-qua-none pour promouvoir un secteur qui contribue à hauteur de 7% au PIB.

Pour sa part, Ameur Brahem, président de la Chambre nationale des distributeurs d’électroménager a suggéré l’exemption de toute taxe et amandes pour son secteur qui a affiché des pertes énormes s’élevant à 70 millions de dinars, et ce dans le cadre de sa mise à niveau. Cette mesure devrait permettre, selon lui, au secteur de l’électroménager de retrouver sa place dans la chaine économique. Il est important de rappeler que ce secteur assure 50 mille emplois, dont 15 mille cadres.

Compte tenu de l’ampleur de ces préoccupations, Slim Besbes, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances chargé de la Fiscalité a tenu a accusé le coup. ««la voie de la réforme est toujours ouverte», a dit Besbes, annonçant que le ministère des finances a d’ores et déjà entamé la préparation de la loi de finances pour 2013 et tenant à préciser que la loi des finances complémentaires intervient à un moment exceptionnel en mettant en place des mesures exceptionnelles.

Pour les préoccupations, considérées législatives, le responsable a évoqué la nécessité d’un dialogue constructif avec les ministères de tutelle pour mieux identifier les problématiques. D’après lui, la mise en place de ce genre de dialogue aidera le ministère des finances à trouver les solutions appropriées pour relancer l’activité économique de manière générale.

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