Le droit à l’indemnisation des anciens prisonniers politiques est un droit imprescriptible, a affirmé Hamadi Jebali, chef du gouvernement, lors d’un débat télévisé diffusé, ce samedi soir, par les chaînes publiques et privées tunisiennes.
S’il a été décidé d’accorder des indemnisations aux martyrs et blessés de la Révolution, il serait injuste de ne pas en faire autant pour les anciens détenus politiques, a-t-il dit, rejetant toute discrimination à cet égard.
D’ailleurs, les lois internationales ont un caractère contraignant dictant au gouvernement le devoir impérieux d’indemniser les anciens détenus politiques.
Concernant le chiffre avancé de 1 milliard de dinars , il a affirmé qu’il s’agit d’une estimation personnelle faite par l’ancien ministre des Finances , Houcine Dimassi, qui n’est pas celle du gouvernement, ajoutant que celui-ci est en train de prospecter toutes solutions pour clore le dossier en tenant compte des équilibres financiers du pays, et en mettant en place un calendrier d’indemnisation s’étalant sur 10 ou 12 ans, en accordant la priorité à ceux des anciens détenus politiques qui en ont le plus besoin.
Enfin, il a tenu à précisé qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’une indemnisation, mais plutôt d’une réparation de préjudice.