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Tunisie-Industrie manufacturière : L’indice de confiance chute d’à peu près 10%

L’indice de confiance des chefs d’entreprises de l’industrie manufacturière, calculé à partir de l’enquête menée à la fin du deuxième trimestre 2012, se situe à un niveau négatif proche de – 9.8 % % contre une valeur voisine de 12.9 % dans la précédente édition de cette enquête, selon une étude du Centre tunisien de veille et d’intelligence économique de l’IACE. Cette chute de l’indice de confiance découle essentiellement de l’effet de la faiblesse du niveau de la demande locale aggravée par l’impact ravageur de la crise affectant les pays partenaires.

L’enquête, qui rentre dans le cadre de l’activité du Centre Tunisien de Veille et d’Intelligence Economique(CTVIE) pour mieux connaître l’environnement des affaires, s’articule autour d’un ensemble de questions relatives à l’appréciation des chefs d’entreprises du secteur manufacturier. Ces questions concernent le rythme et la régularité de l’approvisionnement, les niveaux de stocks de matières premières et des produits finis, l’évolution des parts de marché au niveau local et au niveau international, les niveaux de commande, l’évolution des prix tant au niveau local qu’au niveau de l’exportation, les conditions financières, les perspectives d’investissement et d’embauche, etc. Les questions sont essentiellement qualitatives et sont relatives aux appréciations sur le vécu de l’entreprise durant les derniers mois ainsi que sur son présent et son futur pour un horizon de six mois. Au cours du mois de mai passé, les conditions d’approvisionnement se sont améliorées, puisque près 35 % des entreprises enquêtées déclarent rencontrer des difficultés d’approvisionnement contre 47 % et 52 % durant les enquêtes précédentes. En matière de stocks de matières premières ou de demi-produits, ils sont considérés plutôt stables comparativement aux niveaux habituels de la saison, selon plus de 63 % des réponses.

Pour les autres réponses, près de 6 % déclarent qu’ils sont plus faibles que la moyenne alors que les 31 % des réponses restantes évoquent des stocks plus élevés qu’auparavant. En ce qui concerne les délais de livraison des produits finis, près de 56% des réponses estiment qu’ils ont gardé, durant les derniers mois, les mêmes niveaux que précédemment alors que, pour les autres 44 % des chefs entreprises, ils estiment qu’actuellement les délais sont plus longs. De ce fait, on n’enregistre pratiquement pas d’amélioration au niveau des délais de livraison. Pour les stocks de produits finis, la proportion des répondants déclarant que leurs niveaux sont plus élevés avoisine 44 %. On enregistre à peu près la même proportion de chefs d’entreprises qui assurent que des stocks de produits finis sont aux mêmes niveaux que durant le trimestre précédent. Ces proportions attestent de la faiblesse de la demande sur les produits finis.

Concernant des parts de marché local, près de 21 % des enquêtés affirment qu’elles se sont améliorées durant les derniers mois alors que 63 % des réponses évoquent une stabilité de ces parts de marché. Ces proportions sont à peu près les mêmes par rapport au trimestre précédent. S’agissant des marchés étrangers, la situation s’est dégradée du fait que seuls 6 % des chefs d’entreprises enquêtés estiment qu’il y a une amélioration des parts de marché, contre 33.3 % trois mois auparavant. Pour 42 % des enquêtés, les parts de marché seront invariants. En termes de rythme d’utilisation des capacités de production des entreprises du secteur manufacturier, les niveaux actuels des opérations sont, pour 61 % des entreprises enquêtées, égaux aux niveaux des capacités installées contre 33 % qui déclarent que les niveaux des opérations actuels sont inférieurs à leurs capacités. Seules 6% des entreprises du secteur manufacturier fonctionnent à un degré plus élevé que leurs capacités installées. Pour le niveau de production, près de 63 % des chefs d’entreprises enquêtés déclarent produire autant sinon plus qu’auparavant, et 37 % affirment produire moins. Comparativement au dernier trimestre, on constate une amélioration du fait que les proportions étaient respectivement 52 % et 48 %. En matière de commandes reçues par les entreprises durant les six derniers mois, toutes provenances confondues, 25 % des réponses estiment qu’elles sont meilleures qu’auparavant contre 35 % d’entre elles qui considèrent qu’elles sont au même niveau antérieur, alors que 40 % affirment que les commandes sont moins bonnes. Ces proportions sont à peu près les mêmes que celles de février dernier. De ce fait, on constate que la baisse des commandes revêt, durant les derniers trimestres, à la fois une amplitude importante et un caractère durable. En ce qui concerne les prix de vente, les réponses des entreprises font état d’un constat différencié selon qu’il s’agit du marché local ou du marché d’exportation.

Pour le marché local, l’augmentation durant les six derniers mois a été citée par 40 % des enquêtés et la stabilité pour 55 %. En revanche, pour le marché d’exportation, l’augmentation des prix n’est déclarée que par 14 % des répondants contre 57 % qui évoquent plutôt une stabilité des prix.

Enfin, s’agissant des délais de paiement, 65 % des entreprises affirment que ces délais de paiement ont tendance à s’allonger et 30 % des entreprises attestent que les délais sont restés stables. Ces proportions montrent le caractère permanent de ces difficultés puisque les proportions précédentes étaient respectivement de 60 % et 33 % trois mois auparavant.

Sur l’ensemble des chefs d’entreprises enquêtées, plus de la moitié d’entre eux estime que la situation économique globale du pays sera la même et près d’un entrepreneur sur cinq affirme qu’elle sera meilleure durant les six prochains mois. Cette appréciation est inchangée par rapport au trimestre dernier.

S’agissant de l’évolution future du secteur manufacturier, les avis sont plus réservés qu’auparavant. En effet, la proportion des entrepreneurs qui estiment que la situation va s’améliorer s’élève à 15 % alors qu’elle était à près de 25 % en février dernier. Plus de 60 % des répondants déclarent anticiper une prolongation des conditions actuelles de ce secteur.

.En termes de l’évolution probable de la production pour les six prochains mois, on retrouve une proportion de 35 % de chefs d’entreprises qui considèrent que la production au cours des six prochains mois sera plus élevée, contre 25 % en février dernier.

En matière d’évolution de commandes futures, aussi bien pour les entreprises opérant pour le marché local que pour le marché étranger, on enregistre une anticipation à la baisse. Une proportion de 24 % qui prévoient une amélioration, contre 34 % trois mois auparavant alors que près de 53 % envisagent une baisse des commandes. Les appréciations sont encore plus réservées concernant les exportateurs, avec seulement 15 % d’avis favorables pour des commandes plus importantes durant le prochain semestre.

De ce qui précède, on constate que les chefs d’entreprises du secteur espèrent à leur niveau produire davantage, mais leur confiance est tempérée par le niveau des commandes qui dépend plutôt de leurs partenaires qu’ils soient des nationaux ou des étrangers.

En matière d’investissement, la conjoncture a fait basculer l’attitude des chefs d’entreprises vers l’absence d’engagement alors qu’elle était plus équilibrée trois mois auparavant. Plus précisément, la conjoncture actuelle est propice, pour seulement 15 % à l’engagement de dépenses d’agrandissement des installations ou d’accroissement des stocks de machines ou de matériels. La situation est appréciée négativement par 55 % des répondants alors qu’ils n’étaient de cet avis que 33% en février dernier.

Par ailleurs, pour les chefs d’entreprises ayant répondu favorablement à effectuer les dépenses d’investissement, près de 50 % d’entre eux comptent investir des montants faibles : moins de 10 % des capacités installées.

Pour les chefs d’entreprises ayant répondu défavorablement à l’engagement de dépenses, les obstacles aux investissements les plus évoqués concernent en première position le caractère inapproprié des politiques économiques gouvernementales.

En matière d’embauche durant les six prochains mois, près de 70 % des répondants estiment que les effectifs totaux seront stables, contre 20 % qui envisagent effectuer des recrutements.

Au delà de l’effet de la crise économique européenne sur la conjoncture du secteur manufacturier, l’anticipation des industriels est accompagnée d’une appréciation négative pour la politique économique gouvernementale. Les industriels s’attendent à une plus grande proactivité des autorités pour redynamiser l’activité et l’exportation.

Source : CTVIE

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