Moins d’un moins après son « Appel de la patrie » à Monastir, l’ex-Premier ministre Beji Caïd Essebsi a confirmé, ce vendredi 20 avril sur les ondes de Shems FM que son initiative sera concrétisée par la constitution d’un comité dont les membres seront connus demain.
Selon les informations citées par la station, Lazhar Akremi, Taieb Baccouche, Boujemaa Rmili, Lazhar Karoui Chebbi et Selma Rekik, soit une majorité de personnalités indépendantes, pourraient faire partie de ce comité, qui ne sera pas présidé par Beji Caïd Essebsi.
Ce dernier a indiqué qu’il défend l’idée de l’alternance au pouvoir comme principale expression de la pratique démocratique en Tunisie, les élections étant selon lui insuffisantes pour donner vie à un régime démocratique. L’ex-Premier ministre a également pris position en faveur d’un regroupement des partis centristes. Ces derniers devraient même accélérer le processus d’après BCE.
Le gouvernement de transition qu’il a dirigé pendant 8 mois fait l’objet de vives critiques pour le legs laissé à l’actuel gouvernement provisoire. Le ministre de l’Emploi, Abdelwahab Maater, parlant même d’un passif à traîner. Beji Caïd Essebsi a répliqué en invitant le gouvernement de Hamadi Jebali à « faire mieux » et assuré qu’il n’avait nommé aucun membre de son entourage ou de sa famille sous son mandat.
Refusant de parler négativement du gouvernement, BCE a rappelé que la conjoncture économique internationale et la situation tunisienne, ajoutées au manque d’expérience des ministres, ne leur facilitent pas la tâche. Toutefois, il a fait des vœux pour leur réussite, et ce pour l’intérêt de la Tunisie.