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Tunisie: Jbali et Nabli essaient de bien vendre la Tunisie à des investisseurs arabes qui restent réticents.

Le 15ème Congrès des hommes d’affaires et investisseurs arabes a ouvert, lundi 14 mai 2012, ses travaux sur le thème : « L’investissement arabe à la lumière des évolutions actuelles ». Des experts économiques, des analystes, des chercheurs et des hommes d’affaires venant des différents pays arabes ont pris part à ce rendez-vous. La rencontre a été, en effet, l’occasion de mettre en évidence les opportunités d’investissement en Tunisie ainsi que dans les pays arabes et de promouvoir, en outre, la Tunisie en tant que site attractif pour les investisseurs arabes notamment après la Révolution. Comment faire revenir les investisseurs ? Comment garantir un climat favorable à l’investissement ? Et surtout, comment attirer les investisseurs qui ont perdu confiance ? Ce sont là les principaux points débattus lors de cette rencontre.

Les investissements interarabes demeurent toujours trop faibles voire même en dessous des attentes de la Tunisie qui souhaite réaliser des chiffres plus importants, notamment avec les pays riches en pétrole. La valeur des investissements entre Tunisie, Jordanie, Egypte, Maroc et au Soudan, au titre de l’année 2010, ont reculé de 7,9% milliards de dollars à 5,7 milliards de dollars. Les investissements arabes en Tunisie ont été de l’ordre de 137 millions de dinars, un chiffre qui demeure en deçà de ce qui est recherché par les Tunisiens. Pourtant, la reprise est amorcée et tous les secteurs ont enregistré une hausse. Selon, Ridha Bettaieb, ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, le secteur des industries pharmaceutiques a enregistré une progression de 12% en termes de production. Concernant l’industrie automobile, la Tunisie a été classée 2éme pays exportateur en Afrique vers les pays européens.

De son côté, le Premier ministre, Hamadi Jebali a promis de démanteler tous les obstacles et les entraves aux investisseurs aussi bien tunisiens qu’étrangers. Selon lui, le gouvernement travaille actuellement sur un programme garantissant un climat favorable à l’investissement notamment dans les régions. « Ce programme va donner un nouvel élan à la Tunisie », a ajouté Hamadi Jebali. A travers ce plan, les autorités veilleront à regrouper toutes les exigences et doléances des investisseurs. Dans ce cadre, le Premier ministre a fait savoir que tous les services destinés à l’investisseur seront centralisés dans une seule structure qui veillera à répondre aux demandes des investisseurs à l’échelle tant nationale qu’internationale.

Hamadi Jebali a indiqué également que les perspectives sont bonnes et prometteuses pour les investisseurs arabes qui sont appelés aujourd’hui à investir davantage grâce à un climat favorable en phase d’instauration. Il a appelé également à booster la coopération avec les pays arabes pour qu’elle soit plus solidaire et complémentaire. Développer les marchés financiers et faciliter la circulation interarabe des biens et services, est aussi recommandé. Le Premier ministre a appelé également à améliorer le cadre juridique qui va être selon lui révisé continuellement.

Pour sa part, Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, a indiqué que la question de la faiblesse de l’investissement interarabe a été posée déjà dans les années 90. Les investissements privés des pays arabes ne représentent que 15% du leur PIB, cependant que pour les autres pays, les investissements ont été de l’ordre de 30%, soit le double.

Malgré les efforts fournis, les investissements interarabes demeurent trop faibles. Cette faiblesse a été expliquée par le gouverneur de la BCT par le manque de confiance et l’application de la loi d’une façon injuste et inéquitable, « Durant le régime du président déchu, les structures politiques ont profité du pouvoir pour servir leurs propres intérêts », a-t-il affirmé. Le seul facteur qui doit être pris en considération, selon lui, est la capacité de l’investisseur à réaliser des projets à forte employabilité.

Il a souligné que les évolutions dans les pays arabes ne pourraient pas être profitables si le climat des affaires ne s’améliore pas. Les opportunités existent et les compétences sont aussi là. Ce qui manque vraiment à la Tunisie, c’est un cadre juridique adéquat et un climat d’affaires transparent, tous deux capables de faire restaurer la confiance chez les investisseurs. L’administration aussi doit être neutre et doit respecter les droits de l’investisseur.

Docteur Abdallah Dradari, directeur de la direction de l’environnent économique au Liban a expliqué la baisse des investissements interarabes par la prédominance des structures arabes qui n’encouragent pas l’investissement à long terme. La politique financière et monétaire n’est pas non plus incitative, d’où l’urgence de procéder à un changement structurel dans les politiques arabes et financières.

Abdallah Dradari a appelé également à l’instauration d’une confiance et d’une justice équitable et égalitaire. «Une bonne gouvernance et une administration réactive sont les deux conditions indispensables pour réussir les affaires dans les pays arabes », a-t-il ajouté.

Khadija Taboubi

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