Un protocole d’accord a été signé, vendredi, entre le ministère du Développement régional et l’Assemblée des Régions de l’Europe (ARE), une opportunité pour le rapprochement du peuple d’une part et le développement des régions d’autre part. Réunissant 270 régions issues de 34 pays et 16 organisations interrégionales, l’ARE sera, aux termes de l’accord, un partenaire stratégique de la nouvelle Tunisie dans son action régionale.
Lors de son intervention, le ministre du Développement régional, Abderrazak Zouari, a affirmé que cette action contribuera à la concrétisation de trois piliers du processus de développement régional : la promotion de la coopération décentralisée, l’appui de la société civile (des associations et des institutions) et la formation des jeunes capables de créer des PME
« Cet accord nous permettra d’avoir une convention-cadre pour une forte collaboration puisqu’il n’y a que quelques tentatives d’une région tunisienne avec une autre étrangère. On n’a pas vu une action profonde en la matière. Pour cela, cet accord nous permettra d’avoir une coopération forte avec l’Assemblée des Régions de l’Europe pour atteindre nos objectifs ». Il a noté que ce processus de développement régional imposerait, de ce fait, l’implication de la société civile, et ce à la faveur d’une coopération décentralisée avec les différentes régions des pays amis.
D’ailleurs, l’article II de cet accord mentionne que les régions tunisiennes peuvent exprimer les besoins et les priorités à travers la société civile et en coordination avec le ministère du Développement régional. Il s’agit de faire en sorte que les régions tunisiennes deviennent capables d’imaginer leurs propres schémas de développement puisqu’il n’y avait jamais eu de politique gouvernementale dans ce domaine. Cette feuille de route ne pourra être appliquée qu’avec une véritable décentralisation, une nouvelle gouvernance locale. Pour faire face à tous ces défis, il est utile de s’ouvrir sur les expériences étrangères et trouver de nouvelles idées puisqu’il y a des expériences qui ont réussi partout en Europe et même en Asie.
A ce propos, le ministère de tutelle est en train d’analyser quelques expériences pour tirer des conclusions nécessaires pour la conception d’un schéma de développement adéquat. Pour sa part, Michèle Sabban, la présidente de l’Association Régionale de l’Europe, a souligné que la proximité et la communauté entre les régions membres de l’ARE et la Tunisie peuvent être des atouts pour le développement économique des régions tunisiennes en matière de soutien aux PME en favorisant le rapprochement et les échanges d’affaires entre les entrepreneurs européens et tunisiens, a relevé Elle a annoncé dans le même cadre, l’ouverture prochaine d’une antenne pour pouvoir suivre les travaux effectués en Tunisie et les projets qui vont être crée. En conclusion, cette action pourrait jouer un rôle primordial dans la réalisation d’un développement local tout en appuyant une nouvelle stratégie des connaissances et des technologies efficace. Pour cela et pour que le développement régional réussisse, il est nécessaire de redoubler d’efforts puisqu’il s’agit d’un travail de longue haleine et ce n’est pas un gouvernement mis en place depuis quelques mois de réduire les écarts et transformer des contrées attardées en locomotives de la croissance socio-économique. Sachant que dans cette conjoncture délicate, la Tunisie a besoin plus que jamais de régions compétitives afin de satisfaire en temps réel leurs besoins et de restaurer l’économie, rétablir la confiance, redonner espoir aux investisseurs, créateurs de richesses et d’emplois.
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