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Tunisie : L’association « l’article 10 » s’insurge contre les conditions des procès contre 10 ministres de Ben Ali

L’association « l’article 10 », a tenu, jeudi, une conférence de presse pour faire la lumière sur les irrégularités qui entachent le maintien en détention d’une dizaine d’anciens collaborateurs du président déchu, Ben Ali, dans la caserne d’El Aouina, au mépris des lois et des procédures pénales en vigueur.

En présence de nombreux avocats et des membres des familles des personnes incarcérées, le président de l’association, Kamel Dimassi , a , tout d’abord, fait référence à l’article 10 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui dispose que toute personne est présumée innocente jusqu’à l’établissement de la preuve de sa culpabilité.

Il a affirmé, à ce propos, que les dossiers instruits contre les 10 responsables poursuivis pour les actes commis par Ben Ali, durant 23 ans, sont vides et ne contiennent rien qui puisse établir leur implication dans certains crimes.

Le conseiller juridique de l’association, Mohamed Yaacoub, a indiqué, pour sa part, que les investigations et les expertises menées ont clairement établi l’innocence des dix ex-collaborateurs du président déchu, mais qu’ils ont été maintenus en détention sous la pression de la rue et des « consignes politiques ».

Au sujet du principe devant l’égalité devant la loi , il a relevé que ce principe n’a pas été respecté, précisant que les anciens responsables ont été visés par les mêmes accusations mais que seulement dix d’entre eux sont encore incarcérés alors que les autres sont en état de liberté.

Pour sa part, Me Hatem Lahmar, avocat de Mongi Safra, a affirmé que le rôle de son client auprès de Ben Ali était purement consultatif et qu’il n’était investi d’aucune autorité, et en dépit de cela , il croupit encore en prison. Son collègue, Ezzeddine Arfaoui, avocat de Béchir Tekkari, a soutenu que les juges ne se sont pas conformés aux dispositions du code des procédures pénales, qui est le fondement et le garant d’un procès équitable, ajoutant que des mandats de dépôt ont été émis à l’encontre de son client en l’absence de présomption établissant son implication.

Les familles crient leur douleur !

L’épouse de Abdelwaheb Abdallah , a révélé, à Attounssia, qu’elle a été congédiée abusivement de son travail pour l’unique raison qu’elle est sa femme, appelant qu’il soit jugé conformément à la loi.

Elle a ajouté qu’Abdelwaheb Abdallah souffre de plusieurs maladies et qu’il n’a commis aucun crime et qu’il n’a fait que servir son pays.

L’épouse de Slimane Ourak, ex-directeur de la Douane, a affirmé que le procès n’est pas uniquement intenté à son mari, mais aussi à ses trois enfants, privés de ressources pour vivre, d’autant qu’elle est femme de foyer et n’exerce aucune profession.

Enfin Yousef Tekkari, fils de Béchir Tekkari, a affirmé que des irrégularités ont entaché les procès intentés à l’encontre des anciens responsables et qu’il est impératif qu’ils bénéficient de garanties sauvegardant leurs droits.

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