AccueilLa UNETunisie: L’entreprise manque cruellement de contrôleur de gestion efficace

Tunisie: L’entreprise manque cruellement de contrôleur de gestion efficace

« Concevoir et mettre en place un système de contrôle de gestion efficace ». Voilà une exigence qui prend d’autant de relief et d’actualité que le défaut de contrôle de la gestion se traduisait, pour l’entreprise tunisienne, par des pertes dont l’inventaire continue d’être dressé. La question a fait l’objet d’une réflexion engagée à l’occasion d’un séminaire organisé, jeudi à Tunis, par GES la fiduciaire, société d’étude, de formation juridique, économique administrative et sociale.

Il s’agit fondamentalement d’élaborer un programme d’action en vue de mettre en place un système de contrôle de gestion, de maîtriser les aspects conceptuels d’un système de contrôle de gestion.

Le gérant de la société GES, Badis Gargouri, a précisé que le contrôle de gestion est un processus transversal destiné à aider les responsables de service à piloter leurs activités et à agir dans le sens de la stratégie de la firme.
  » Nous sommes  des contrôleurs de gestion, nous ne prenons pas de décisions  mais  nous fournissons tout simplement de l’aide, et ce pour développer et maitriser les résultats  de performance. Nous ne sommes pas des policiers, mais nous menons plutôt une mission d’animation au sein des entreprises, nous discutons avec le financier, nous avons des propositions de soutien et d’aide », a-t-il affirmé.

De fait, le contrôleur de gestion est le spécialiste de la planification et de la gestion en entreprise. Sa mission consiste à élaborer les prévisions budgétaires et mettre en place des procédures de contrôle. Ses outils sont des tableaux de bord et des indicateurs, soigneusement actualisés. Il a aussi vocation à exercer un contrôle permanent sur les budgets de l’entreprise. Il élabore des prévisions et met au point les outils nécessaires au suivi des résultats des tableaux de bord, indicateurs.

En outre, il participe à la définition des objectifs d’un service ou d’un département, à partir des éléments donnés par les services commerciaux. Il établit ensuite un plan en accord avec les responsables opérationnels, niveau de production à atteindre, moyens financiers, humains et techniques à mettre en œuvre.

Autre volet de son activité, le contrôle des résultats obtenus, pour lequel il crée ses propres outils, comme par exemple, des tableaux de bord faisant apparaître l’ensemble des résultats de l’entreprise (production, activité commerciale, stocks, rentabilité des investissements…). Ces différentes interventions du contrôleur de gestion permettent d’analyser l’écart entre les prévisions et la réalité. Celui-ci fait ensuite remonter l’information jusqu’à la direction générale et préconise des solutions pour remédier aux difficultés rencontrées.

De plus, le contrôleur de gestion devra avoir des compétences nécessaires, à savoir le sens de l’organisation et de rigueur exemplaire, le talent de négociation, de communication, la maîtrise informatique et surtout avoir une solide formation comptable et financière.

Il a également plusieurs fonctions à exercer ; par exemple, dans les petites entreprises, le contrôleur de gestion assure en même temps d’autres fonctions comme la comptabilité, les finances, la gestion de personnel ou l’informatique. C’est plutôt un généraliste. Dans les grandes entreprises, la fonction est plus spécialisée.

On lui demande d’avoir une expertise en marketing ou gestion industrielle selon la responsabilité qu’il assume. Lors de l’élaboration du budget et des objectifs, c’est en connaissance de cause qu’il peut négocier avec les professionnels du service ou du département.

Mohamed Ben Abdelmajid Loukil, PDG la société d’Inter équipement, a indiqué lors de son intervention, que plusieurs entreprises, telles que la CNAM, souffrent  de l’absence de la communication. Selon lui, il faut développer une bonne stratégie, parce que tant qu’il n’y aura pas de stratégie claire forte et bien définie, il n’y aura pas d’efficacité.

Il a ajouté que le manque de la formation au sein de plusieurs entreprises représente un grand souci, notamment que la réussite de chaque institution dépend  strictement de la polyvalence, de l’expérience et de la maîtrise du métier.

Le grand problème des entreprises tunisiennes réside sans aucun doute dans l’accès au financement. Et à cet égard, le défi majeur consiste à innover et créer plus de performance afin d’assurer la collaboration et la productivité.
Il a enfin évoqué la situation économique actuelle qui est jugée alarmante, ce qui exige des mesures importantes au profit de plusieurs entreprises pour trouver un équilibre social et économique.

Nadia Ben Tamansourt

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