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Tunisie : l’UTICA au secours de 315 entreprises sinistrées par les éventements de la Révolution

Une journée au profit des entreprises ayant subi des dégâts lors de la révolution de janvier 2011, a  été organisée, mardi, par l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’Artisanat. Il s’est agi d’évaluer les dégâts et la situation actuelle de ces entreprises, de  présenter les mesures conjoncturelles prises pour les soutenir et de sensibiliser le gouvernement transitoire à l’urgence de leur indemnisation.

Hichem Elloumi, représentant de l’UTICA, a précisé, lors de son intervention, que le montant global des dégâts des entreprises qui ont déposé leurs dossiers à l’UTICA, s’élève à 140 millions de dinars.

Selon lui, il y a deux types d’entreprises qui ont été énormément touchées par les effets de la Révolution, à savoir les entreprises dont les dégâts sont supérieurs à 10 mille dinars et celles qui ont subi des dégâts inférieurs à 10 mille dinars.
En effet, 315 entreprises ont subi des dégâts supérieurs à 10 mille dinars dont 35 dans l’industrie, 209 dans le commerce et 71 dans les services. Les dégâts ont été répartis comme suit :  14 entreprises avec des dégâts supérieurs ou égaux à 2 millions de dinars ,33 entreprises avec des dégâts supérieurs ou égaux à 1 million de dinars,22 entreprises avec des dégâts entre 500 mille dinars et 1 million de dinars,60 entreprises avec des dégâts entre 100 mille dinars et 500 mille dinars , 50 entreprises avec des dégâts entre 50 mille dinars et 100 mille dinars, 76 entreprises avec des dégâts entre 20 mille dinars et 50 mille dinars, 74 entreprises avec des dégâts entre 10 mille dinars et 20 mille dinars. Pour  les entreprises qui ont subi des dégâts inférieurs à 10 mille dinars, leur nombre a atteint les 200 entreprises, le 25 avril 2011.

Quant à Abdellatif Chaâbane, représentant du ministère des Finances et président de la commission de garantie des assurés, il  a indiqué qu’il s’agira notamment de la prise en charge par l’Etat d’une partie de la participation patronale de la couverture sociale ainsi que la réduction du taux d’intérêt pour les dettes programmées, Egalement, « il faut relancer le plus tôt possible notre économie en gardant nos investissements étrangers et donc garder une majorité d’emplois en Tunisie ».

Il y a  plus des 150.000 chômeurs existants, des milliers de Tunisiens travaillant en Libye sont aujourd’hui sans emploi et 20.000 chômeurs sont recensés depuis la Révolution du 14 janvier. Aujourd’hui, les pays concurrents de la Tunisie sont prêts à attirer les investisseurs qui sont implantés en Tunisie et ceux qui envisageraient de le faire.

Il est à signaler que le gouvernement provisoire tunisien compte beaucoup sur les entreprises de production pour réussir la relance économique du pays. Il vient de prendre des mesures d’urgence économique pour sauver les entreprises ruinées durant la période de la Révolution.

Ces mesures portent sur le rééchelonnement des dates de dépôt et d’imposition, la prise en charge de 50% au titre de la contribution patronale, ainsi que la prise en charge par l’Etat de deux points, à savoir le taux du crédit bancaire et le taux moyen du marché monétaire au titre des crédits et des investissements pour dédommagement. Afin de préserver les entreprises et les postes d’emploi qu’elles offrent, l’Etat prend en charge 50% de la participation du patronat au titre du régime obligatoire  de sécurité sociale.

Il est à noter que cette  mesure  touche les salariés victimes d’un chômage technique et les salariés dont les heures de travail ont baissé de plus de huit heures par semaine. Le gouvernement provisoire a décidé, dans la même logique, de faire bénéficier les entreprises endommagées d’une exonération d’impôts au titre de l’année 2010.

Ces  impôts seront différés au 25 septembre 2011 et ne seront assujettis à aucune pénalité de retard. Le rééchelonnement de la date d’imposition peut aller jusqu’au 25 mars 2012, dans le cas des entreprises qui n’ont pas pu se relever. Les entreprises bénéficient aussi  d’un prolongement du délai prescrit au titre « de déductions sur les bénéfices et les revenus  au 31 décembre de l’exercice en cours et ce, dans le cadre du code d’incitations des investissements».
Le représentant du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a, pour  sa part ,relevé la situation alarmante que connaît le secteur depuis les derniers événements de la Révolution du 14 janvier 2011, indiquant que le taux de chômage, qui était de 500.000 avant la révolution, dont 160.000 diplômés du supérieur, s’élèvera à 700.000, en comptant les diplômés de l’année et la perte de 10 mille emplois due à la Révolution et le retour de 35 mille Tunisiens dans la foulée des événements de Libye.

Il est prévu que le nombre de demandeurs d’emploi augmentera pour atteindre les 200 mille. Les prévisions de la croissance du taux de chômage ne dépassent pas 1% en 2011. Ce taux a été porté à 19% en 2011 contre 14% en 2010.
Il  a en outre  fait état de l’aggravation du chômage, annonçant un programme de recrutements exceptionnels de 40.000 emplois, réparti à égalité entre la fonction publique et le secteur privé. Par ailleurs, quelque 200 mille jeunes seront pris en charge à traves les mécanismes de l’emploi dont le programme Amel.
Suite  à cette conjoncture jugée difficile, un programme urgent a été mis  en œuvre par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle pour atténuer le taux du chômage et préserver les postes d’emplois existants, a-t-il précisé.

Nadia Ben Tamansourt

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