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Tunisie : La Banque mondiale promet « un appui financier significatif » d’ici la fin de l’année

Le Groupe de la Banque mondiale a exprimé son engagement soutenu pour appuyer la transition démocratique de la Tunisie lors de discussions qui se sont finalisées tout récemment. Ces dernières sont relatives à l’appui technique et financier que l’institution peut offrir pour aider la Tunisie à rétablir son économie et son effort à renforcer la gouvernance ainsi que de favoriser l’inclusion économique et sociale.

Inger Andersen, Vice Présidente pour la région Moyen Orient et Afrique du Nord a dirigé la délégation accompagnée par Simon Gray, Directeur pour les pays du Maghreb et Eileen Murray, représentante résidente de la Banque mondiale en Tunisie. La mission a rencontré de nombreux hauts responsables gouvernementaux, des représentants du secteur privé, des organisations de la société civile incluant des associations de femmes et des groupes de jeunes. Le thème de la création d’emplois était continu à travers toutes les conversations, plus particulièrement dans les régions qui avaient été accordées moins d’appui par le passé.

La Banque mondiale est en cours d’élaboration d’une note de stratégie intérimaire qui reflétera ces consultations ainsi que d’autres rencontres qui sont en cours, et ce afin de guider le programme de soutien à la Tunisie pour les deux prochaines années. La banque a conduit à travers la Tunisie et les régions les plus démunies un grand nombre de discussions avec une large palette de groupes hétérogènes de la société civile, souligne l’institution internationale.

La visite d’Inger Andersen a représenté une opportunité d’élargir ces consultations et selon, jusqu’ici, les recommandations du gouvernement et d’autres parties prenantes, le soutien de la Banque mondiale sera autour du renforcement de la bonne gouvernance et la participation citoyenne, la promotion de l’inclusion économique et sociale et l’établissement des  bases pour le renouvèlement d’une croissance durable.

 « Ca a été une source d’inspiration de visiter la Tunisie durant cette période critique alors qu’elle émerge en tant que démocratie, » a dit Andersen. «  Les actions des citoyens Tunisiens ont allumé une flamme d’optimisme que nous devons tous nourrir et la Banque mondiale est fière de soutenir la transition de la Tunisie. Nous comprenons les pressions énormes sur les autorités pour répondre aux attentes de la population. La Banque est résolue dans son appui à la Tunisie dans sa quête pour une meilleure gouvernance, étant donné qu’une économie ouverte et transparente est critique pour le pays et la région. Je suis convaincue que d’autres partenaires de développement ressentent la même chose ».

 Inger Andersen a reconnu « l’environnement global difficile auquel la Tunisie est confrontée, particulièrement au vu de la crise économique élargie. Ce moment est trop important pour être perdu, et nous sommes engagés à aider l’économie à faire un rebond rapide pour livrer de meilleurs emplois et de meilleures vies ».

« Suite aux discussions ces derniers jours, l’appui de la Banque mondiale pour 2012-2013 semble bien aligné avec les priorités du gouvernement intérimaire qui met en exergue les services sociaux avec une attention particulière aux régions défavorisées où les chiffres des personnes vivant dans la pauvreté sont les plus élevés. Les équipes de la Banque mondiale travailleront avec le gouvernement et d’autres parties prenantes en février et en mars afin d’affiner encore cet alignement. La Banque se tient prête à apporter un appui financier significatif à la Tunisie d’ici la fin de l’année. Ceci pourrait être une combinaison d’appui budgétaire similaire au $500 millions de dollars qui ont été mis à la disposition de la Tunisie directement suite à la révolution ainsi que des projets d’investissements dans des secteurs clefs tels que la formation professionnelle et des activités de développement à l’exportation pour aider à créer de l’emploi ».

 “Le défi immédiat qui fait face aux nouvelles autorités Tunisienne est dans la gestion d’une situation macro-économique difficile ébranlée par des choques externes et le regain de la stabilité sociale qui aidera à créer l’espace pour des investissements très souhaités pour enclencher la croissance et la création d’emplois, » a dit pour sa part Simon Gray. « Notre programme pays peut être dirigé pour aider à cela ».

Dans le but d’appuyer le gouvernement dans son effort d’élaboration de politiques basées sur des données concrètes, la Banque a aussi lancé une série d’études avec des contreparties tunisiennes dans des secteurs tels que le développement régional, la pauvreté, l’emploi, l’inclusion des jeunes, les TICs, le tourisme, le secteur financier, l’intégration commerciale avec les pays voisins et à travers la Méditerranée. Une des demandes clefs de la révolution était l’accès à l’information et la transparence. La Vice présidente a précisé que « des données transparentes et fiables sont essentielles pour établir des politiques éclairées, et aider à assurer une meilleure appropriation des décisions gouvernementales par le public. La Banque s’assurera que ces études seront largement disponibles en français et en arabe, ainsi qu’accessible au public à travers le web et d’autres outils ».

“La Banque travaille en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement pour trouver des manières concrètes d’apporter un soutien à la population Tunisienne alors qu’il s’attèle à réduire la pauvreté dans les zones rurales et à résoudre le problème de l’emploi » a dit Eileen Murray. « Nous sommes aussi engagés à assurer que les femmes participent activement dans tous les aspects du développement économique ».

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