AccueilLa UNETunisie : La dégradation de l’environnement coûte 3% du PIB

Tunisie : La dégradation de l’environnement coûte 3% du PIB

Face aux mutations profondes que vit la Tunisie et en l’absence de mesures efficaces et urgentes, le gouvernement de Jebali se trouve aujourd’hui confronté à de grandes difficultés économiques et sociales, d’autant plus que la Révolution a révélé des problèmes beaucoup plus profonds et que le modèle économique adopté depuis des décennies n’est plus valable pour créer de la richesse et absorber la main d’œuvre disponible. Un modèle qui a affecté non seulement l’assise économique mais aussi la partie environnementale.

En effet, et selon les chiffres disponibles, les coûts annuels de la dégradation de l’environnement en Tunisie sont estimés aux alentours de 3%. Un pourcentage qui inquiète aussi bien les professionnels que les acteurs économiques, en particuliers les industriels, qui se trouvent aujourd’hui face à des incertitudes sur leur avenir dans la croissance de l’économie verte. D’où un nouveau concept qui suscite l’intérêt de la communauté internationale vu son rôle dans la promotion d’un système économique qui améliorer le bien-être humain sans compromettre les ressources dont dépendent les générations actuelles et futures pour leur subsistance.

C’est dans ce cadre que le MEDREC et l’Université de Tunis « El Manar », sous l’égide de l’Ambassade de l’Italie, ont organisé, ce mercredi, une rencontre autour du thème « L’économie verte dans la nouvelle Tunisie : vers la croissance durable »

Ont pris part à cette manifestation, d’éminents personnes comme le ministre italien de l’environnement, de la Terre et de la Mer, Corrado Clini, venu confirmer son soutien à la Tunisie et au secteur de la maîtrise de l’énergie en particulier et ce par la signature, le 28 février courant, d’une nouvelle convention entre les deux ministères afin de financer des actions de développement de la maîtrise de l’énergie qui ont été définies en concertation avec l’ANME.

Une action valorisante pour la Tunisie qui passe par une étape de transition politique et économique et qui a besoin d’élaborer un nouveau modèle créant de la richesse et préservant l’environnement.

Selon Corrado Clini, les décideurs politiques et les différentes parties intervenantes sont appelés aujourd’hui à engager des réformes qui sont de nature à améliorer les compétences des ressources humaines mais aussi à remédier à la modestie des ressources naturelles de la Tunisie.

Faut-il rappeler que l’érosion des sols et le manque d’eau sont deux causes de l’une des menaces les plus graves sur l’environnement en Tunisie accentué par des changements climatiques. Ceci entraînerait, pour le pays, des coûts estimés à 100 millions de dollars américains chaque année. A cela s’ajoutent certains modes d’exploitation inappropriés des ressources naturelles qui sont à l’origine de la vulnérabilité du couvert végétal naturel et des sols.

C’est la raison pour laquelle le ministre italien de l’Environnement, de la Terre et de la Mer, a mis l’accent sur l’importance d’investir davantage dans ces filières. « La base de l’économie verte demeure la croissance économique en utilisant mieux les sources disponibles », a-t-il dit.

Une condition sine qua none pour mieux gérer l’économie due pays qui fait face à des défis environnementaux tels que la pénurie d’eau douce. « Si on n’investit pas dans l’économie d’eau et si on n’a pas recours au dessalement des eaux saumâtres et au recyclage des eaux salées et à la protection de la ressource en eau contre la pollution, le pays atteindra sera en déficit, d’ici 2030 » a-t-il averti.

Une telle réflexion pourrait aider les politiciens de prendre en considération lors de l’élaboration de la constitution, le principe de développement durable en absorbant la main d’œuvre et en protégeant la richesse naturelle.

Wiem Thebti

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