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Tunisie : La grande distribution veut étendre ses rayons d’action

La grande distribution occupe une place centrale dans la société qui est une société de consommation, et elle joue un rôle primordial dans le développement de la consommation des ménages en Tunisie, qui à son tour, constitue une source de développement pour l’économie du pays.

C’est dans cette optique que le ministère du Commerce, a annoncé des nouvelles conditions régissant l’octroi d’autorisations pour la création des hypermarchés ou des centres commerciaux en Tunisie. Afin de concrétiser ces mesures, une commission chargée de l’étude des projets et des intentions d’investissement dans le secteur de la grande distribution a été créée à cet effet.

Cette structure se compose, en première étape, de représentants du ministère du Commerce, de l’Intérieur, de l’Equipement, de l’Environnement et des Affaires sociales ainsi que de la Banque Centrale. Des représentants d’autres ministères comme celui de l’Investissement et du Développement régional vont rejoindre cette commission.

Il convient de noter que l’ouverture du marché des grandes surfaces va permettre à la Tunisie d’accueillir des investissements de l’ordre de 900 millions de dinars, selon les prévisions du ministère du Commerce. Cette implantation devrait permettre la création de 20 mille emplois.

Chambre commerciale des grandes surfaces satisfaite mais regrette aussi !

Tout en se disant satisfaite de la levée des barrières bloquant le développement de la grande distribution depuis plusieurs années, la Chambre syndicale des grandes surfaces ( Gsgs) espère une meilleure impulsion du secteur.

La Csgs regrette de ne pas avoir été associée par les pouvoirs publics à « l’élaboration des nouvelles dispositions réglementaires régissant le développement de l’infrastructure commerciale nationale». Elle exprime cependant l’espoir que ces dispositions «seront mises en œuvre dans un futur proche, et permettront de donner un véritable élan aux investissements du secteur et à la création des milliers d’emplois qu’ils pourront générer.»

«Malgré les multiples retombées socio-économiques positives de la distribution moderne, confirmées par les différentes analyses et études sérieuses, dont l’étude du plan directeur d’implantation des grandes et moyennes surfaces menée par le ministère du Commerce en 2008, le secteur rencontre de multiples entraves pour son développement et se trouve incapable d’atteindre les objectifs de croissance qui lui ont été assignés», précise le communiqué.

Tout en se félicitant que le secteur a «parfaitement réussi sa mutation qualitative et sa mise au niveau des standards européens dans les domaines du confort d’achat et des conditions d’hygiène et de santé», elle estime qu’il n’a «réalisé, durant les dix dernières années, qu’un développement très timide marqué essentiellement par l’ouverture de 2 hypermarchés, soit un hypermarché tous les 5 ans, d’une vingtaine de supermarchés, soit un rythme de 2 par an, la rénovation de l’essentiel du parc de magasins anciens dont l’aménagement vétuste ne répond plus depuis longtemps aux normes de la distribution moderne.»

Par ailleurs, ajoute la chambre syndicale, «la croissance de l’activité a été essentiellement portée par le mouvement de rénovation des anciens magasins, et n’a enregistré qu’une augmentation de part de marché d’à peine un 1% par an, passant de 5% en 2000 à près de 15% en 2010. Le processus de rénovation du parc ancien étant en voie d’achèvement, la faible croissance de la dernière décennie risque de ralentir si un mouvement de création de nouveaux points de vente n’est pas lancé dans les prochaines années.

Au rythme de croissance de la décennie 2000/2010, l’objectif de 50 % de parts de marché, initialement assigné pour 2016, et actuellement reporté pour 2020, ne pourra être atteint que dans plus de 30 ans», alors que la part de marché de la distribution moderne (hypermarchés, supermarchés et superettes) représentait en moyenne dans 20 pays de l’Europe de l’Ouest 74% en 1980 et plus de 90% en 2008.

Tout en approuvant tous les efforts visant la modernisation du commerce traditionnel, la Chambre syndicale des grandes surfaces exprime sa pleine disposition à engager tous les efforts nécessaires pour intensifier la croissance du secteur en vue d’une meilleure contribution au développement de l’économie du pays, à la création des emplois et à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen.

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