Tunisie : La police autrement

Une commission d’experts et de compétences représentant toutes les parties concernées, est en cours de constitution par le ministère de l’Intérieur, afin de préparer le projet de plan de réforme de la sécurité, a annoncé, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Mohamed Lazhar Akremi.

Cette réforme doit aboutir à l’instauration de services de sécurité efficaces et adaptés à l’Etat démocratique.

Le ministre a expliqué, au cours d’une conférence de presse, vendredi, au palais du Gouvernement à la Kasbah, que la commission va réunir des représentants de nombreux secteurs, notamment la magistrature, la finance, la société civile et de volontaires.

Il a ajouté qu’elle va travailler sur plusieurs axes, pour la réforme de la sécurité, à partir des recrutements et de la formation, jusqu’à la législation et le changement du comportement et des mentalités.

Le ministre a affirmé que les forces de sécurité ont besoin, aujourd’hui, d’apparaître au citoyen sous une image nouvelle et différente. Cette image doit émaner d’une culture démocratique et d’un sens de rapprochement du citoyen, loin de la violence.

En outre, l’agent de l’ordre a besoin d’améliorer ses compétences professionnelles, a-t-il fait remarquer, relevant l’insuffisance des sessions de formation dans le domaine des droits de l’Homme.

« Nous sommes en train de proposer la création d’une faculté de la police et de la garde nationale » sur le modèle du système de l’enseignement supérieur et dont le programme comprend différentes spécialités dont les droits de l’Homme, la citoyenneté et la démocratie, a-t-il indiqué.

Il a précisé que le programme de formation et d’enseignement pilote proposé sera de nature à améliorer le professionnalisme des agents de l’ordre dans la préservation de la sécurité et l’exploitation de tous les renseignements recueillis, au profit de l’intérêt public, dans le cadre des principes de la démocratie et des droits de l’Homme.

 Lazhar Akremi a souligné, par ailleurs qu’il appuie le droit des forces de sécurité de créer des syndicats, émettant des réserves sur le déclenchement de la grève pour la défense de leurs droits syndicaux.

Il a relevé, à ce sujet, que les événements survenus dans le secteur de la garde nationale s’expliquent par le manque de formation dans le domaine syndical et du climat de débordement sécuritaire durant la période de transition démocratique.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -