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Tunisie : La reprise économique sous haute pression

Récemment, le gouvernement de Jebali a publié un ensemble d’ indicateurs économiques : hausse de 30.2% des investissements étrangers, au cours du premier trimestre 2012, atteignant le montant de 440,6 MDT contre 338,5 MDT, un an auparavant , une amélioration de 41.9% de l’investissement déclaré dans l’industrie au terme des trois premiers mois de l’année 2012 par rapport à 2011 contre un repli de 0.6% des prix des produits alimentaires entre Février et Mars 2012.

Des indicateurs qui ont constitué, matière à polémique dans les milieux économiques et financiers. Salah Dhibi, expert en économie, estime qu’il est primordial de faire la lumière sur quelques indicateurs du programme économique et social du gouvernement tel qu’il a été présenté par la loi de finances complémentaire pour l’exercice 2012 : des investissements dircts qui s’élèvent à 2 616 MD et des projets en cours qui s’élèvent à 523.6 MD. « Compte tenu de ces paramètres, force est de constater que ce qui a été annoncé par le gouvernement est cohérent et va dans le sens des objectifs escomptés », présice t-il dans une déclaration à Africanmanager.

Cela dit, et compte tenu des informations communiquées par la Banque Centrale de Tunisie (B.C.T) qui a publié, au début du mois d’avril de l’année en cours, et les résultats préliminaires enregistrés au cours du premier trimestre reflétant la conjoncture économique et financière nationale, on remarque que ces chiffres affichent des signes de ralentissement de l’activité économique, dont en particulier, la baisse du rythme de la consommation de l’électricité haute et moyenne tensions qui reflète le niveau de l’activité industrielle, ainsi que la décélération du rythme de croissance des exportations, au cours du premier trimestre de l’année en cours.

La balance générale des paiements a dégagé un déficit de 377 MD, au cours du premier trimestre de 2012, enregistrant une baisse d’environ 57% en comparaison avec la même période de l’année 2011.

En outre, le déficit des paiements courants s’est sensiblement creusé pour atteindre 1.624 MD, soit 2.3% du PIB contre 1.5% une année auparavant, et ce en relation avec l’élargissement du déficit commercial de 1.066 MD.

Concernant le taux d’inflation, cet indicateur a connu une baisse pour se situer à 5.4%, au terme du mois de mars 2012, contre 5.7%, au cours de mois de février de la même année. Ainsi, le taux d’inflation moyen s’est stabilisé au niveau enregistré le mois de mars, soit 5.4%.

Selon les chiffres publiés par l’Institut national des statistiques (INS), le Produit intérieur brut (PIB) tunisien aux prix de marché a été négatif de 2.2% fin 2011. Cet agrégat est passé de (3.7%) le premier trimestre, à (2.1%) le deuxième trimestre, à (1.5%) le troisième trimestre, et à (1.4%) le quatrième trimestre.

« Il est permis à cet égard d’être pessimiste et de constater les difficultés par lesquelles passe l’économie tunisienne, et toute relance reste tributaire des mesures urgentes qui seront prises par le gouvernement ».

Quant à la croissance de 3.5% par rapport au P.I.B, Salah Dhibi souligne que l’on doit se demander si cette croissance est évaluée par rapport à l’exercice 2011 ou par rapport à d’autres exercices. « Si c’est par rapport à 2011 qui a été une année médiocre du point de vue économique, il est évident que 2012 serait meilleure et ce taux pourrait être atteint. Par contre, si cette croissance est déterminée par rapport à 2010, je crois savoir que les économistes sont sceptiques à cet égard », explique t-il.

Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), le PIB de la Tunisie qui a été négatif en 2011 devra grimper à +2.2%, fin 2012 et à 3.5% en 2013.

Sur un autre plan et évaluant la conjoncture actuelle que vit la Tunisie, notre interviewé indique qu’il s’agit d’une conjoncture difficile. D’après lui, la reprise économique reste dépendante de beaucoup de facteurs parmi lesquelles il cite la restauration de la confiance des investisseurs locaux et étrangers, seuls capables de relancer l’investissement privé et la résorption du chomage, mais encore la sécurité et la stabilité politico-sociale, ma stabilité politique du voisin libyen et la reprise économique dans les pays européennes, principaux partenaires économiques de la Tunisie.

Wiem Theti

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