AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelTunisie : Le cri d’alarme et de détresse d’un homme d’affaires !

Tunisie : Le cri d’alarme et de détresse d’un homme d’affaires !

Aujourd’hui est un triste jour pour Cogitel et, d’une manière plus générale, pour notre pays. En effet, au moment ou je vous écris, nous avons 24 personnes prises en otage par les « casseurs » de l’UGTT dans l’entreprise et nous avons à déplorer plusieurs blesses parmi les 70 personnes qui ont cherche à exercer leur simple droit d’aller travailler. L’un de ces blesses a été agresse a un point que ses collègues, qui ont vu des couteaux & des épées dans les mains de certains, ont pense que c’était a l’arme blanche et nous l’avons transfère d’urgence a la Clinique d’El Alia. J’espère que ses jours ne sont pas en danger, mais je n’ai pas plus d’éléments a ce stade.

Apres un conflit qui a dure quelques mois et qui a été pilote par l’UGTT régionale, au détriment même des personnels de l’entreprise, un accord a été signe en date eu 19 septembre pour une reprise du travail. A l’issue de cet accord, l’entreprise a retire les plaintes judiciaires a l’encontre des personnes coupables d’agressions diverses, dont une qui a conduit a un traumatisme crânien et dont une autre a conduit a un tympan perce. L’entreprise a aussi exerce son pouvoir disciplinaire a l’encontre d’un nombre restreint de personnes. Toutefois, l’UGTT régionale a conteste tout ceci et a lance un nouveau préavis de grève.

J’étais moi-même a une réunion de conciliation au Gouvernorat, le 24 octobre dernier. Réunion pendant laquelle aucun ne dialogue n’a été possible en face de gens aux positions dogmatiques et fermées. Ceci étant, cette réunion a permis de relancer le dialogue entre le syndicat de base de Cogitel et la direction de l’entreprise car le syndicat de base a compris le jeu de l’UGTT régionale et son manque d’intérêt pour le sort des ouvriers, puisque le représentant de l’UGTT Sfax s’est même permis de dire qu’il faudrait peut-être même aller jusqu’à fermer définitivement l’entreprise, faisant peu de cas pour les plus de 200 familles qui en vivent.

Un accord a été signe le 26 octobre entre la direction de l’entreprise et le syndicat de base (je le joins ici). Le Gouverneur, informe de la chose, a donc affirme qu’il n’y avait plus de problèmes. Je lui ai demande d’obtenir du syndicat régional l’annulation de la grève puisque la loi est ainsi, pensant que c’était une simple formalité. Malheureusement, il ne semble pas avoir eu le poids nécessaire pour obtenir cette annulation. Il n’a pas non plus use de son pouvoir confère par l’Etat d’Urgence dans lequel se trouve encore le pays pour annuler purement et simplement la grève.  A une réunion tenue samedi 29 entre autorités régionales et UGTT régionale, cette dernière a confirme son préavis de grève et l’autorité a demande que soit respecte le droit au travail. J’ai eu personnellement des assurances de la part des autorités régionales (en la personne du Délégué de l’Economie) qui nous affirme que la liberté du travail serait protégée et que les forces de l’ordre (police, garde nationale et armée) avaient été prévenues et étaient en état d’alerte.  

La réalité du terrain a été tout autre. Ce matin, a partir de 6h du matin, nous avons commence a avoir des éléments étrangers a l’entreprise, pilotes par l’UGTT régionale, venir devant Cogitel pour en filtrer les accès. Ces gens étaient amènes y compris par des voitures de « louage » et n’ont rien a voir avec l’entreprise ou la zone industrielle ou nous sommes. Ce sont les gros bras mandates par le syndicat pour faire appliquer « sa » loi. Le Gouverneur, le Délégué et bien d’autres ont été prévenus avant 7h du matin de ce qui se passait, et on nous a promis a de nombreuses reprises une intervention « imminente » des forces de l’ordre, intervention qui n’est jamais venue. Au bout de nombreuses promesses non tenues, nous avons finalement été prévenus que les forces de l’ordre ne se déplaceront pas tant qu’il n’y avait pas d’agressions sur la voie publique. Le principe de précaution ne semble donc pas s’appliquer et les autorités régionales acceptent donc clairement que le droit du travail soit bafoue et que l’on aille vers un conflit physique sans intervenir. Lorsque nous avons prévenu nos équipes de la chose, alors que nous avions jusque-là réussi a les garder a l’écart, pour éviter tout affrontement avec les « Baltagia » de l’UGTT, il y a eu 70 volontaires pour se rendre sur place et essayer de rentrer. Nous avons alors prévenu de nouveau les autorités régionales en leur disant que l’issue de tout ceci était connue et qu’il valait mieux prévenir que guérir.

Malheureusement, rien n’a été fait, plusieurs personnes ont été agressées comme explique plus haut. La liberté du travail a été bafouée. L’UGTT de Mohamed Chaabane a fait une nouvelle démonstration de son dictat, de son refus de la démocratie et de son ascendant sur des autorités régionales absentes. En effet, plus de 200 personnes voulant travailler en ont ete empêchées par la force. Ou est le droit ? Où est la justice ? Sommes-nous encore dans la république bananière de Ben Ali ? Ces méthodes rappellent étrangement celles de notre ancien tyran. Pourquoi le dialogue quand on peut imposer son point de vue par la force ? Aujourd’hui, je suis triste de vivre dans un pays qui a peine libéré d’une dictature tombe dans une autre, avec anarchie et démagogie en prime. Je reste convaincu de mon droit, et l’ensemble des personnels de l’entreprise aussi, mais il n’y a aucune autorité qui semble prête à nous le donner.

Cette situation n’est malheureusement pas unique. Dans la région de Sfax, les excès de l’UGTT régionale sont légion : mariage organise au sein de l’hôpital Hedi Chaker cet été, malades prives pendant 2 jours de nourriture, Clinique Megnie assaillie et médecin de garde chassée après avoir été agressée. Je ne parle pas d’une entreprise comme Galpharma, fermée depuis plus de 5 mois…
Je vais avoir des vidéos de ce qui s’est passe. Les éléments de preuve sont nombreux. On ne compte plus les constats d’huissier, les plaintes, les témoignages, mais tout cela reste vain sans une autorité qui fait appliquer le droit. La Tunisie se doit d’être un Etat de Droit pour réussir sa révolution. Nous ne voulons plus de gens au dessus des lois !

Slim Zghal

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