Au contraire des affirmations du gouvernement tunisien selon lesquelles le taux de croissance sera aux alentours de 4,5%, en 2012, les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) parlent de 2,7%, mais ce taux montera à 3,3%, en 2013, et grimpera à 6% en 2017, soit l’un des plus forts taux de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA).
Dans son dernier rapport sur les Perspectives de l’économie mondiale, publié à Tokyo avant l’Assemblée annuelle 2012 du FMI et de la Banque mondiale, le Fonds ajoute que l’inflation en Tunisie se stabilisera à 5%, cette année, et descendra à 4%, l’année prochaine.
Quant au déficit courant, il sera de -7,9, en 2012, pour régresser à -7,7, l’année prochaine.
Mais la bonne nouvelle dans ce rapport est que le taux de chômage qui se situe, cette année, à 17%, baissera d’un point, en 2013, pour se situer à 16%.
A l’échelle planétaire, le FMI a présenté un tableau de l’économie mondiale plus pessimiste qu’il y a quelques mois, notant que les perspectives se sont détériorées de nouveau et que les risques ont augmenté. Globalement, la croissance mondiale est révisée à la baisse à 3,3 % cette année et reste anémique en 2013, à 3,6 %.
La croissance dans les pays avancés devrait atteindre 1,3 % cette année, contre 1,6 % l’an dernier et 3,0 % en 2010, les compressions des dépenses publiques et la faiblesse persistante du système financier pesant sur les perspectives de l’économie mondiale.
Dans les pays émergents et les pays en développement, la croissance a été révisée à la baisse par rapport aux prévisions de juillet et d’avril, à 5,3 %, contre 6,2 % l’an dernier. Les principaux pays émergents, tels que la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil, connaîtront tous une croissance plus faible. La croissance du volume des échanges commerciaux mondiaux devrait chuter à 3,2 % cette année, contre 5,8 % l’an dernier et 12,6 % en 2010.